Le ministre de l'Habitat, qui a été sollicité pour s'exprimer sur le cas des souscripteurs de 2001, a assuré que ceux qui ont payé la première tranche du prix obtiendront leurs logements. Quant aux postulants qui n'ont rien payé, il a simplement noté qu'ils doivent «attendre» comme les autres demandeurs de logement. Selon M. Ayachi, président de l'association des souscripteurs de 2001 contacté à ce sujet, le ministre avait promis de construire 1820 logements à Rouiba au profit des souscripteurs de 2001. En effet, le ministre a indiqué que le nombre de demandes dans la capitale s'élève à 183 000, alors que le programme location-vente n'a prévu que 25 400 unités pour la capitale. «Le programme ne pouvait pas contenir toute la demande exprimée», a-t-il soutenu, évoquant, à l'occasion, le programme futur qui comprend 2 millions d'unités. Et d'ajouter : «Nous travaillons pour satisfaire les souscripteurs et tous les autres demandeurs», sachant que 240 000 logements promotionnels aidés (LPA) seront construits dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Selon M. Ayachi, président de l'association des souscripteurs de 2001, le ministre avait promis de construire 1820 logements à Rouiba au profit des souscripteurs de 2001. Noureddine Moussa avait même donné instruction, en avril dernier, à l'entreprise chargée de la réalisation du projet d'accélérer la cadence des travaux afin de les réceptionner dans les meilleurs délais. Mais jusque-là, le chantier n'a pas démarré et aucune nouvelle déclaration officielle n'a été donnée pour rassurer les souscripteurs qui ont nourri l'espoir de décrocher enfin un toit. «Nous demandons juste notre droit», a conclu M. Ayachi. Logements Aadl inoccupés par leurs bénéficiaires Le ministère de l'Habitat a engagé des enquêtes au sujet des logements de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) inoccupés par leurs bénéficiaires. Mais à propos de leur récupération pour les réattribuer, «c'est la justice qui en décidera», car l'affaire lui a été confiée, a affirmé hier le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa, sur les ondes de la radio chaîne III. Il a reconnu que certains postulants au logement de type location-vente «ont triché en faisant de fausses déclarations lors du dépôt des dossiers afin d'obtenir un logement». Formel, Noureddine Moussa a souligné que «les constructions qui ont bénéficié des aides de l'Etat doivent être destinées aux personnes qui sont dans le besoin». Or, le recours à la justice pour trancher les cas de logements inoccupés signifie que l'agence «n'a pas assuré sa mission», a estimé à ce propos M. Ayachi. Il rappelle, dans ce sens, que le ministère de l'Habitat avait prévu une note en 2001 portant sur le cas des logements inoccupés par leurs bénéficiaires. Après un délai de trois mois, les logements concernés devaient être récupérés par l'agence. Si la réglementation avait été appliquée au moment opportun, le recours à la justice ne serait pas nécessaire. En plus, une partie des souscripteurs de 2001 qui n'ont pu bénéficier de logement aurait été logés dans ces appartements récupérés, a-t-il remarqué.