La mission du wali fraîchement affecté dans la capitale de l'Ouest ne semble pas de tout repos, puisqu'il aura à réveiller une wilaya qui s'est morfondue dans une profonde léthargie depuis des années. Oran accuse un retard considérable que n'ont pu résorber les projets centralisés qui ont fait de sa banlieue Est un pôle d'excellence, avec le palais des conventions et l'hôtel le Méridien, inaugurés à l'occasion de la 16e conférence LNG. La façade Ouest d'Oran est restée dans un état d'abandon qui traduit une panne d'imagination dans la conception du développement local, son orientation et sa gestion. La situation est arrivée à un point où le changement est devenu nécessaire. Les collectivités locales relevant de cette wilaya sont devenues des chancres que les nombreuses campagnes de relooking, inscrites au titre du programme d'amélioration du cadre de vie du citoyen, n'ont pas réussi à humaniser. En panne de perspectives, les assemblées locales sont livrées à des guerres de leadership que rien ne peut aujourd'hui estomper. Le nouveau wali devra s'armer de courage pour gérer une wilaya qui aspirait à devenir un carrefour d'échanges entre l'Afrique et l'Europe et qui voit ses ambitions, aujourd'hui, réduites à la portion congrue. Le nouveau wali devra reprendre l'initiative pour animer l'action des assemblées locales, orienter les plans de développement et, surtout, créer les conditions de confiance qui permettront d'inciter les investisseurs à s'intéresser aux potentialités qu'offre la wilaya. Oran doit se réveiller de son profond sommeil. Plusieurs communes n'arrivent même plus à concevoir des plans de développement à la hauteur des aspirations de leurs habitants. Les assemblées locales, en panne d'imagination et sujettes à des luttes de clans, n'arrivent plus à consommer les budgets consacrés au développement. C'est à cette fourmilière que doit s'attaquer le nouveau wali pour réinscrire la wilaya dans la dynamique de développement national.