Tout le monde s'accorde à dire qu'il est devenu très difficile ces dernières semaines de pouvoir gérer la pénurie récurrente de lait en sachet, laquelle, à vrai dire n'est nullement spécifique à une région donnée. pratiquement toute la région est et sud-est du pays en souffre. A Biskra, à titre d'exemple non limitatif, la perturbation de distribution de cet aliment non moins important se fait ressentir de jour en jour. Contactés par nos soins, certains commerçants expliquent que cette crise est principalement liée à plusieurs facteurs dont l'arrêt temporaire d'activité au niveau de certaines unités de production, dont celles de l'est du pays. A cela s'ajoute le déficit enregistré en matière de poudre de lait, matière constituant la base élémentaire de l'activité des unités productives, ce qui engendre nécessairement cette pénurie dont seul le citoyen fait les frais en achetant à des prix doublés. Citons dans ce contexte qu'un sachet de «petit-lait» est parfois vendu à 60 DA. Pour ce qui est du lait, il est cédé dans le cas où il est disponible à plus de 30 DA. De leur côté, certains producteurs de lait en sachet, n'hésitent pas à jeter la balle dans le camp de l'«Onil», Office national interprofessionnel du lait lequel, déplorent-ils, alimente en quantités insuffisantes les différentes unités implantées dans la région. Un état de fait face auquel une partie importante de producteurs se voit dans l'obligation de revoir le taux de production de façon à le réduire de moins en moins pour évidemment éviter de mettre la clé sous le paillasson, expliquent nos interlocuteurs. D'aucuns se lamentent à la longue de l'envolée des prix de la poudre disponible sur le marché parallèle dont ils saisissent l'occasion pour appeler une fois encore à une stratégie de régulation performante. Faute de quoi, la pénurie du lait en sachet ou encore la perturbation en termes de distribution ne pourra qu'être accentuée. Il y a lieu de conclure que la disponibilité en quantités insuffisantes de cette denrée alimentaire a donné naissance à un comportement déplorable, celui du favoritisme dans la vente. Citons pour illustration, le témoignage de certains chefs de famille qui soulignent que dans des régions «il faut être parent, ami ou connaissance de l'épicier pour pouvoir se procurer un sachet de lait pour ses enfants». Ce témoignage n'a pas non plus été démenti par A. H., commerçant connu à Biskra. il estime que «la quantité insuffisante dont il dispose ne doit être distribuée qu'à ses clients». Dans l'attente de jours meilleurs, la perturbation de distribution du lait en sachet continue encore à faire l'actualité.