Le problème des logements squattés durant les événements du printemps noir de 2001, demeure un véritable os auquel sont confrontés les pouvoirs publics dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce problème est en effet une bombe à retardement. A se fier au nombre de plaintes déposées par l'OPGI pour expulsion, le nombre de logements squattés, du moins ceux qui sont réclamés par cet office de gestion immobilière, s'élèverait à quelque 1200 unités éparpillées à travers de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon d'autres sources, le nombre serait beaucoup plus important. Durant toutes ces années, seuls 147 logements ont été repris à leurs indus occupants. Depuis près d'une décennie maintenait, les autorités sont restées impuissantes devant ce problème. A Fréha par exemple, des affrontements ont opposé, à plusieurs reprises des indus cooccupants aux forces de l'ordre venues les déloger. De l'autre côté, les vrais bénéficiaires de ces logements n'arrêtent pas de les réclamer. Au début, des tentatives de règlement à l'amiable ont été menées par les services de l'OPGI, mais en vain. C'est pourquoi il y a eu dépôt de plaintes. Une source proche de l'OPGI de Tizi Ouzou nous a indiqué que le traitement par voie de justice de cet épineux dossier s'est soldé par la prononciation de 875 décisions d'expulsion exécutoires. Dans sa globalité, l'OPGI a introduit 1058 plaintes contre des squatteurs identifiés alors que 142 autres ne sont pas concernés par ces plaintes pour non identification des squatteurs. Mais il semblerait que vu la délicatesse et les risques d'explosion que comporte une éventuelle opération de délogement par usage de la force publique, cette décision de justice ne sera pas appliquée dans l'immédiat en dépit de son caractère exécutoire. D'ailleurs, on indique que certains squatteurs considérés comme des cas sociaux, seront régularisés après étude de leurs dossiers au niveau des daïras où sont situés les logements squattés.