La pénurie de lait ne semble pas être réglée, en dépit de toutes les promesses données avant le début de la rentrée sociale par les producteurs et autres. Les distributeurs ne satisfont plus la forte demande en matière de consommation de ce produit. D'ailleurs, le sachet de lait se vend aujourd'hui sous le manteau, comme durant les années de pénurie. Dans certains villages et des 38 communes de la wilaya de Relizane, les quelques sachets que mettent les commerçants à la disposition des consommateurs sont vendus jusqu'à 30 DA. En ville, passé 6h, aucun sachet n'est visible devant les boutiques. Nous avons également constaté que même le lait fourni par des laiteries privées de la wilaya de Mascara et de Aïn Defla n'est plus disponible. «Le livreur ne passe plus, même si je lui téléphone chaque jour. La dernière fois qu'il est venu, il y a près de dix jours, il ne m'a livré que soixante sachets. Comment les répartir sur mes clients ?», s'interroge ce commerçant. En tout cas, en l'absence de ce produit, l'alternative chez beaucoup de consommateurs reste l'achat du lait en poudre. «C'est cher. Un paquet de 500 g est à plus de 200 DA. Il ne peut tenir plus de trois jours. Il ne peut pas donner huit litres de lait», nous répond un client devant un magasin d'alimentation générale au centre-ville. Devant cette pénurie, même les livreurs ne savent plus quoi faire pour assurer une distribution régulière. «Nous livrons le lait un jour sur deux afin de toucher tous nos clients. On ne nous donne pas la quantité voulue, si bien qu'il faut faire de la gymnastique pour que chaque quartier ait son quota, au moins un jour sur deux», nous a expliqué un livreur. Bien que le ministre du Commerce ait annoncé que le lait ne manquera pas, sur la deuxième semaine du mois de ramadan passée, rien n'a changé : au contraire on peut même parler de crise. Dans ce contexte, les habitants de certaines agglomérations lancent un appel au premier responsable de la wilaya afin de trouver une solution pour l'approvisionnement en lait.