La situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ne cesse de se dégrader et ce, malgré les appels émanant de la communauté internationale, invitant le régime marocain à cesser ses entraves à la charte mondiale des droits de l'homme. «Le respect des droits de l'homme au Sahara occidental», c'est le thème de la journée d'étude organisée hier à Alger par le mouvement «Soleil», d'obédience MSP, et à laquelle ont participé, outre les militants de ce parti, plusieurs personnalités politiques, des journalistes et des universitaires. Ainsi, le vice-consul de la République sahraouie, Mohamed Chikh, le président du comité national de solidarité avec le peuple sahraoui CNASPS, Mahrez Lamari et Abdelwahab Abdelhalim, secrétaire national de la jeunesse et du mouvement associatif au sein du parti MSP, ont été les animateurs de cette rencontre. Lors de son intervention, Omar Rouabhi, l'un des initiateurs de cette manifestation, a déclaré que «l'émancipation et le développement d'un pays ne peut se faire sans un ancrage réel des principes des droits de l'homme. Cette journée est pour nous une fenêtre ouverte à la jeunesse algérienne pour une meilleure visibilité de la situation de nos frères sahraouis qui subissent les affres de l'occupation marocaine». Des propos relayés par le vice-consul sahraoui à Alger, Mohamed Chikh, qui a apporté de l'eau au moulin du jeune militant algérien en précisant que «130000 citoyens sahraouis sont chassés de leur territoire par une armée enragée, envoyée en renfort par le régime central du Makhzen. Ils sont 15 000 soldats marocains qui ont utilisé les armes à feu contre des populations innocentes». Le représentant diplomatique de la RASD à Alger a rappelé le meurtre de l'adolescent sahraoui Nadjem El Garhi, assassiné froidement par l'armée marocaine. Pour sa part, le président du CNASPS, Mahrez Lamari qui a dressé un bilan des activités de son comité envers le peuple sahraoui, a renouvelé le soutien de l'Algérie à cette noble cause. «Le cas du du Sahara occidental est une question de décolonisation, et nous sommes derrière ce peuple jusqu'au recouvrement de son indépendance», a-t-il dit, avant de revenir sur la caravane dite «verte» initiée par le régime marocain qu'il qualifie de caravane de la mort et de la répression. «A chaque approche d'un round de négociations ou d'un événement international important visant la question sahraouie, le Maroc tente d'amadouer les populations ; or ce ne sont que des subterfuges utilisés par le Makhzen pour maintenir le statu quo», a ajouté M. Lamari. Il est utile de rappeler aussi que les négociations officieuses entre le Maroc et les représentants du front Polisario sont prévues lundi prochain aux Etats-Unis. Enfin, le vice-consul sahraoui, Mohamed Chikh, a tenu à alerter l'opinion internationale sur d'éventuelles crises humanitaires qui peuvent surgir au sein des 130 000 refugiés. «Les réfugiés sahraouis vivent dans des camps où les conditions d'une vie décente sont inexistantes ; nous alertons l'opinion internationale pour une prise en charge réelle et immédiate de ses populations chassées de leur territoire».