A quelques jours seulement de la fête de l'Aïd El Adha, les citoyens sont appelés à faire face aux dépenses afin de célébrer cette fête religieuse et traditionnelle chez nous, et ce, à travers le mouton de l'Aïd. D'ailleurs, à l'instar des années précédentes, une grande partie de la population risque d'être privée cette année encore du mouton de l'Aïd et ce, à cause de la cherté qui caractérise le cheptel sur le marché. Ainsi donc, lors d'une tournée que nous avons effectuée le week-end écoulé au marché de cheptel à Béjaïa, nous avons constaté que les prix flambent au point où il est difficile de trouver une bête à un prix raisonnable. Un constat qui a été fait par les nombreux citoyens que nous avons rencontrés et qui ont été contraints de rentrer chez eux sans pour autant avoir pu répondre aux vœux de leurs enfants. En effet, en dépit des mesures prises récemment par les services concernés afin d'éviter la spéculation, les prix sont jugés trop chers pour les petites bourses. Un simple mouton qui pèse environ 15 kilos est cédé pour un prix de 25 000 DA, alors que d'autres ont atteint des prix allant jusqu'à 35 000 DA. Cette situation ne concerne pas uniquement les marchés aux bestiaux au niveau de la ville de Béjaïa, mais aussi dans les autres localités telles que Ighzer Amokrane, Kherrata, Aokas et les autres. Les nombreuses gens que nous avons interrogées ont tenu à affirmer «franchement, les prix n'encouragent pas. D'ailleurs, cela nous contraint à acheter seulement de la viande pour les trois jours de l'Aïd au lieu de dépenser de grandes sommes». De leur côté, accusés d'avoir été derrière cette cherté qui touche le cheptel, les éleveurs ont tenu à renvoyer la balle en direction des autorités concernées, car, selon eux, l'origine de cette flambée des prix est l'augmentation des prix des fourrages ces derniers mois.