L'entourage de Silvio Berlusconi a rejeté hier l'appel à la démission du président du conseil lancé la veille par son ancien allié Gianfranco Fini, mais la chute du gouvernement italien ne semble plus qu'une question de temps. Le climat politique est passé au rouge depuis que le président du conseil, affaibli par un énième scandale sexuel, a été sommé par son rival de quitter son poste pour permettre la formation d'une nouvelle coalition de centre droit avec l'apport des centristes de l'UDC (Union des démocrates chrétiens). Pour le Corriere della Sera, nul doute que le gouvernement, qui n'est plus majoritaire à la Chambre des députés sans le soutien des partisans de Fini, est «au bord de l'implosion». «Après une série d'opérations de harcèlement, Fini est finalement sorti en terrain découvert et il a déclaré la guerre», commente James Walston, professeur de sciences politiques à l'université américaine de Rome. Exclu en juillet du Peuple de la liberté – PDL, parti au pouvoir – qu'il avait fondé avec Berlusconi, Gianfranco Fini a créé une nouvelle formation, Futuro e Libertà (Futur et liberté pour l'Italie, FLI), qui compte une quarantaine d'élus.