Moh Cherif Hannachi a été suspendu par la commission de l'éthique de la FAF, suivant les dispositions de l'article 79 du code disciplinaire des championnats du football professionnel, qui traite des outrages à la fédération, à l'une de ses structures (ligues) ou à leurs membres. Au retour de la JS Kabylie de son voyage au Nigeria, où son équipe avait disputé un match de Ligue des champions africaine , Hannachi s'en était violemment pris à la fédération et à son président parce que ceux-ci avaient demandé à la direction du club de Tizi Ouzou de rembourser les frais de transport aérien consentis pour ce déplacement au Nigeria. Le président de la JSK ne s'était pas arrêté là puisque dans les jours qui avaient suivi, il avait continué à abreuver la fédération et son président de ses virulentes critiques. Dans la foulée, il s'en était alors pris à la Ligue nationale. D'un point de vue réglementaire, cette suspension apparaît comme logique car d'autres présidents de clubs qui avaient eux aussi critiqué la FAF étaient passés sous le couperet de la suspension. L'article 79 du code disciplinaire parle de suspension de toute fonction officielle. Il faut bien comprendre que «fonction officielle» ne veut pas dire «ne pas prendre place sur le banc des remplaçants au cours d'un match». De toutes les manières, cette mesure est appliquée depuis le début de la saison à n'importe quel président de club, suspendu ou pas. Là où l'affaire se corse pour Hannachi c'est quand la fédération et toutes les structures qui lui sont affiliées (ligues) ne reconnaîtront plus les documents signés de sa main. Le problème est réel puisque cela implique que les documents de transfert et de recrutement de joueurs signés par Hannachi ne seront pas acceptés par la FAF et les ligues. Par conséquent, la solution pour que la JSK surmonte ce handicap, est que Hannachi se mette en retrait et nomme quelqu'un d'autre à sa place, quelqu'un qui ait le pouvoir de signer les documents en question. Il paraît, cependant, peu probable que nous en arrivions là puisque la saison dernière, le président de l'USM El Harrach, Mohamed Laïb, avait été suspendu par la LNF et celle-ci avait dérogé à la réglementation en acceptant les documents paraphés de sa main pour ne pas léser le club harrachi.