La gare routière interwilayas du Caroubier a été prise d'assaut à la veille des festivités de l'Aïd El Adha, histoire de se réserver une place vers les différentes destinations du pays. Depuis hier, elle est aussi prise d'assaut par les voyageurs qui rentrent en ville. Dans les deux cas, ce sont les capacités de la station à prendre en charge les passants et à répondre à leur demande qui est au centre des discussions. Impatients de rejoindre leur famille, des centaines de voyageurs s'étaient bousculées aux guichets à la veille de l'Aïd, surtout durant la journée de lundi. «Je ne vois ma famille qu'une fois par mois», dira un voyageur pressé d'arriver à destination. En plus des autocars, des taxis clandestins étaient aux aguets aux bords de la station. Ils sont là au service des gens les plus pressés ou ayant raté leur car. Au moment où des personnes étaient à la recherche d'une place, on voyait, de loin, des altercations violentes qui se produisaient au niveau de la station taxi limitrophe de la gare routière. Il s'est avéré que c'était juste pour quelques places dans un bus qui devait se rendre à Tébessa. Il s'agissait en fait de trois jeunes, la trentaine, qui se sont échangés quelques propos hostiles, le ton montait et une rixe éclata. Cela montre à quel point une place dans un autocar, en ces moments de fêtes, pouvait être chère à avoir. D'autres voyageurs, excédés par le manque de moyens de transport devant le déferlement des familles en déplacement, ont proféré des injures à l'encontre des chauffeurs ou autres receveurs. En revanche, le diktat des chauffeurs de taxis quant aux tarifs du transport, est maîtrisé, car si un transporteur osait le faire, il serait immédiatement dénoncé au siège de l'Union nationale des chauffeurs de taxis. Il faut savoir que plus de 1200 départs d'autocars ont été assurés entre dimanche et lundi, la veille de l'Aïd. Ces départs ont permis à 22 000 voyageurs de se rendre chez eux. L'organisation était infaillible et l'affluence, quoique inférieure à celle des années précédentes, avait battu son plein. Durant le retour, la pression s'exercera surtout sur les bus de l'Etusa qui assurent la ligne Caroubier- place des Martyrs en passant par la Grande-Poste. C'est la desserte la plus fréquentée en pareille occasion.