L'assurance des personnes est très peu développée en Algérie. La forte contribution de cette branche dans la production globale du secteur dans certains pays développés n'est plus à prouver (jusqu'à 50% dans certains pays). Cependant, en Algérie, elle n'est que de 7%, alors que le potentiel est de loin plus important, notamment avec l'essoufflement du système national des assurances sociales et de la retraite. Face à cet état de fait, une dizaine de compagnies d'assurances publiques et privées négocient la création, d'ici à mars prochain, de filiales d'assurances de personnes. C'est ce qu'a indiqué le président de l'Union générale des assurances (UAR), Amara Latrous, cité hier par l'APS. La création de filiales assurance de personnes vient en application de la loi 06-04 sur les investissements qui a accordé aux compagnies d'assurances un délai de cinq années, jusqu'à mars 2011, pour procéder à la séparation effective entre les assurances des personnes et celles des dommages, rappelle M. Latrous également PDG de la compagnie SAA. Le lancement de ces filiales dépendra toutefois de l'aboutissement des négociations déjà entamées entre ces compagnies et des partenaires nationaux et étrangers, notamment des tunisiens et des français a-t-il noté. La filiale assurances de personnes de la compagnie SAA sera lancée, quant à elle, fin 2010, en partenariat avec la compagnie française Macif, et deux autres banques publiques (BADR et BDL), a fait savoir le PDG. «La filialisation des activités des compagnies des assurances apportera un nouvel élan au secteur des assurances en pleine expansion», soutient M. Latrous. Au premier semestre 2010, la production de cette branche s'est chiffrée à 3,7 milliards de dinars, soit une progression de près de 17% par rapport à la même période de 2009, contre environ 5 milliards de dinars pour toute l'année précédente. Par ailleurs, M. Latrous table sur un chiffre d'affaires en hausse du secteur des assurances en 2010 à près de 90 milliards de DA contre 76,5 milliards de DA en 2009. L'UAR attribue le retard dans ce domaine à l'absence d'une culture d'assurance chez le citoyen et à l'insuffisance de la sensibilisation pour ce produit.