Le parquet de Rome a ouvert une enquête, à la suite d'allégations de l'opposition de centre gauche accusant Silvio Berlusconi de corrompre le Parlement dans l'optique des motions de confiance du 14 décembre dans les deux chambres italiennes. En cas d'adoption de l'une ou l'autre de ces motions, Silvio Berlusconi sera tenu de démissionner, ce qui pourrait déboucher sur des élections législatives anticipées. Les dirigeants du centre gauche et Gianfranco Fini, l'ancien allié de Berlusconi, sont à l'origine de la procédure. Ils accusent le président du Conseil et son parti, le Peuple de la liberté, d'«acheter» des élus d'opposition, dont plusieurs ont déclaré être prêts à voter pour le «Cavaliere» ou à s'abstenir. Silvio Berlusconi assure par ailleurs être en mesure de l'emporter alors même qu'il ne dispose plus d'une majorité automatique à la Chambre des députés, en raison de la défection des élus «finiens». Vendredi, Antonio Di Pietro, chef de file du petit parti de l'Italie des valeurs (centre gauche) et l'un des détracteurs les plus bruyants de Silvio Berlusconi, a indiqué avoir fourni «beaucoup de documents et de nombreuses preuves» au parquet de Rome, ce qui a débouché sur l'ouverture d'une enquête officielle. «J'ai senti le devoir d'informer le parquet des faits extrêmement graves qui se produisent au Parlement et de m'en remettre à la décision du procureur, qui doit établir s'il s'agit d'un scandale politique ou d'un délit pénal», a déclaré Antonio Di Pietro.