Un ministre italien, nommé il y a 15 jours à peine et qui s'était retrouvé immédiatement au centre d'une polémique, a annoncé ce lundi sa «démission irrévocable» devant les magistrats du tribunal de Milan. Aldo Brancher, proche de Silvio Berlusconi et de son allié Umberto Bossi, chef de la Ligue du Nord, était soupçonné par l'opposition d'avoir utilisé sa nomination comme ministre sans portefeuille pour éviter d'être jugé dans une affaire de pots-de-vin. Selon le tribunal de Milan, Aldo Brancher et son épouse auraient reçu de manière illégale entre 2001 et 2005 plus d'un million d'euros de la Banca Popolare Italiana (BPI) pour aider celle-ci, grâce à son réseau de relations, notamment à racheter Banca Antonveneta en faussant les règles du marché. Berlusconi a «partagé» la décision du ministre. La nomination au gouvernement du proche de Silvio Berlusconi avait été violemment critiquée par l'opposition de gauche qui avait obtenu la discussion jeudi au Parlement d'une motion de défiance. L'affaire avait suscité de profondes divisions au sein même de la majorité de droite de Silvio Berlusconi. Selon la presse italienne, l'»affaire Brancher» aurait pu faire imploser la majorité de Silvio Berlusconi, de même que la loi très controversée durcissant le régime des écoutes téléphoniques. Le Cavaliere a, de son côté, annoncé dans un communiqué «avoir partagé» avec Aldo Brancher sa décision de démissionner