«WikiLeaks est un monde vaste et me dépasse !» C'est en ces termes que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a répondu à une question portant sur l'impact des révélations de WikiLeaks sur l'Algérie. «L'Algérie ne se sent nullement gênée par les révélations du site», a précisé le Premire ministre en marge de ses réponses aux interrogations des membres du Conseil de la nation soulevées lors des débats sur la déclaration de politique générale du gouvernement. «J'ai moi-même été ambassadeur et les missions de tout ambassadeur sont connues. Il reste au pays hôte de veiller à protéger ses intérêts et d'assurer sa sécurité», a-t-il dit en ajoutant que «l'Algérie n'a rien à se reprocher», sans pour autant fournir plus de détail à ce sujet qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps. Interrogé également pour fournir des détails sur l'opération militaire menée à Sidi Ali Bounab (Tizi-Ouzou), le Premier ministre a affirmé que «l'opération se poursuit et que le bilan sera fourni par les services concernés». A une question sur l'agrément de nouveaux partis politiques, il a indiqué que «cela se fera lorsque leurs dossiers seront conformes». A propos de la circulation de faux billets de banque, M. Ouyahia a relevé que «ce phénomène n'est pas une singularité algérienne», indiquant que «la lutte contre ce fléau se poursuit à travers le démantèlement de ces réseaux spécialisés en Algérie et même à l'étranger en collaboration avec Interpol». Au sujet du manque de liquidités au niveau des bureaux de poste, il a indiqué que «la demande des billets pour le mois qui a précédé l'Aïd El Adha a été multipliée par 500% dans certaines wilayas», appelant «à l'usage du chèque et des cartes interbancaires pour toutes les opérations financières», pour mettre fin à cette situation. Sur l'affaire Sonatrach, M. Ouyahia a indiqué que «la Justice est en train de faire son travail». En somme, il a écarté la tenue de la tripartite (gouvernement, UGTA et patronat) avant la fin de l'année.