Cette affaire qui a été mise au jour par les gendarmes de Douaouda a été dans un premier temps qualifiée de criminelle par la chambre d'accusation puis requalifiée de pénale par la même chambre. L'absence de la partie civile (Erma, Sonelgaz et Algérie Télécom) a suscité des interrogations au sein de la défense. Le seul individu qui fut condamné parmi les douze personnes poursuivies pour les chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs, vol qualifié et contrebande, n'était autre que le propriétaire du camion arrêté en avril 2010. Les fouilles entreprises par les gendarmes ont permis la découverte de 33 quintaux de cuivre et autres métaux destinés à être acheminés vers la Tunisie avec la complicité des onze personnes dont huit ont bénéficié d'un non-lieu par la chambre d'accusation qui ne retiendra que trois personnes. Lors de son réquisitoire, le procureur de la République, qui insista sur la gravité des activités de contrebande, a requis 7 années de prison à l'encontre des trois personnes qui activaient au sein du réseau dont les tentacules s'étendent à Telaghma, Mila et autres villes frontalières où résident des complices possédant des hangars de stockage. Les membres du réseau procédaient à l'arrachage de câbles électriques et autres téléphones pour récupérer le cuivre. Le constat de ces vols répétés avait conduit Sonelgaz de même que l'entreprise d'éclairage public Erma ainsi que l'opérateur de téléphonie de porter plainte et de se constituer partie civile dans cette affaire dont le préjudice n'a pas été révélé.