Le nombre croissant de voitures en circulation rend inefficaces les nombreux aménagements apportés ces dernières années au réseau routier de la wilaya à travers la création, l'extension ou l'élargissement de la voirie. L'absence de parkings d'accès public, la concentration de toutes les administrations publiques sur le territoire de la première ville du pays et les centaines de milliers de véhicules qui arrivent à Alger chaque matin continuent de ralentir le trafic routier, surtout au centre-ville. Le problème de la circulation automobile dans les grandes villes, notamment à Alger, prend d'autres proportions, à chaque rentrée sociale synonyme de la rentrée des classes et de retour des gens des grandes vacances d'été. La situation ne semble pas se prêter à une évolution positive. Au contraire, cela va de mal en pis. La population de la première ville du pays vit durant cette période au rythme d'interminables embouteillages qui se forment sur les principaux axes routiers. Un trajet de quelques minutes, les vendredis et samedis, demande plus d'une heure durant les autres jours de la semaine. C'est inévitable. Les barrages de la police, le commerce informel et les travaux sur la voirie aggravent au plus haut point la situation du trafic routier sur l'avenue de l'ALN, Tripoli (Hussein Dey), boulevard Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi, Asselah Hocine (Alger-Centre) pour ne citer que les artères les plus fréquentées. Cela étant, il faut préciser que la capitale est la destination quotidienne de centaines de milliers de voitures venant des autres régions du pays, notamment les lundis et mercredis, journées de réception dans les administrations publiques, tels les ministères. Faute de délocaliser certaines administrations, El Bahdja continuera de recevoir davantage de visiteurs véhiculés. Pour boucler la boucle, la wilaya souffre d'un manque flagrant en infrastructures dédiées au stationnement. Les capacités disponibles ne suffisent même pas à absorber la demande qui s'exprime dans les seules communes du centre-ville. Des milliers de visiteurs passent leur temps à tourner en ville en attendant que d'autres libèrent des places, après avoir réglé leurs affaires dans les administrations. Auparavant, les automobilistes qui étaient confrontés aux horaires de grande affluence (la matinée et la fin d'après-midi) pouvaient les éviter en prenant des précautions afin de ne pas sortir précisément durant cette tranche horaire, ou bien emprunter les différents raccourcis, très utiles à la mobilité surtout au centre-ville. Aujourd'hui, le citoyen de la capitale vit ce problème à longueur de journée, sans discontinuité. Mais la genèse de cette situation qui devient explosive avec le temps remonte à loin et se matérialise essentiellement dans le nombre de véhicules importés depuis des années, que ce soit par des particuliers ou par l'Etat à travers ses différents démembrements. L'importation des véhicules par les chiffres Les routes, même élargies, ne pourraient guère contenir tous ces véhicules importés. Le volume des importations en la matière demeure toujours important, créant une situation de fait accompli à travers l'anarchie constatée sur les routes. Depuis ces deux dernières années, l'on assiste à une baisse des importations. Cette dernière intervient dans le sillage des effets de la crise économique internationale, de la suppression du crédit à la consommation décidée dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 et des taxes introduites en 2008 afin de réguler le marché de l'automobile. Cependant, il faut dire que c'est le crédit automobile, avant sa suppression, qui a le plus provoqué cette hausse du nombre de véhicules importés. Il faut dire que pour le seul premier trimestre de l'année 2010, l'Algérie a enregistré l'entrée de 67 791 unités sur le territoire national, contre 72 802 durant la même période en 2009. Le pays a ainsi diminué ses importations de véhicules de 6,88% au cours du 1er trimestre de l'année en cours par rapport à la même période de l'année précédente. Selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) relevant des douanes, le montant global de ces véhicules est chiffré à 67,8 milliards DA, contre 71,22 milliards DA au cours des trois premiers mois de l'année précédente. La grande partie des opérations d'achats a été réalisée par les 36 concessionnaires activant sur le marché national qui ont importé 63 674 véhicules (61,72 milliards DA), contre 68 303 véhicules (64,79 milliards DA) durant la même période de 2009. Une bonne partie de ce parc est écoulée à Alger. Conséquence : les services des cartes grises des wilayas déléguées souffrent le martyre en tentant de prendre en charge dans les temps impartis toute la demande qui s'exprime quotidiennement.