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L'urgence d'une justice sociale reste de mise
Les politiques avertissent
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 01 - 2011

La classe politique n'a pas mâché ses mots en réaction aux émeutes qui ont marqué le pays en cette fin de semaine.
Ainsi les partis de l'opposition interpellent vivement le gouvernement afin de prendre des mesures urgentes pour éviter le pourrissement, tout en préconisant le solutionnement urgent du problème de la cherté des prix des produits de large consommation, qui commencera par le recouvrement du monopole de l'Etat sur les importations comme le préconise le PT. Alors que tout le monde appelle à l'urgence d'une justice sociale dans le pays.
Dans un communiqué rendu public hier, le parti El Islah déclare son «soutien aux revendications des émeutiers qui se sont soulevés contre la cherté de la vie, l'augmentation des prix des produits de première nécessité, ainsi que la rétrogradation du pouvoir d'achat, des facteurs accompagnés de l'inexistence de justice sociale, de corruption galopante, ainsi que l'appauvrissement vertigineux de larges pans de la société».
Ainsi, le secrétaire général du parti El Islah, Djamel Benabdeslam, déclare son soutien intransigeant aux protestataires, «dans leur droit au travail et à une vie décente». Par ailleurs, le parti El Islah précise que «ces réactions ne sont que le résultat du désespoir que vivent des couches larges de la société, et ne sont qu'un refus des populations aux politiques mensongères qui sont l'œuvre des gouverneurs».
Et tout en avertissant le pouvoir sur les dangers qui peuvent émaner de l'emploi abusif de toute force pour faire face aux manifestants, le parti El Islah appelle le pouvoir à résoudre le mal à sa racine, en préconisant des solutions fiables qui ne peuvent se trouver que dans les malheurs de ces manifestants. Avant d'ajouter que «tout glissement des protestations vers la violence ne peut induire qu'à la fermeture de tous les canaux de dialogue politique et médiatique entre les gouvernants et les gouvernés, ainsi que l'inexistence de prise de conscience sur les revendications légitimes des citoyens de la part du pouvoir, en qui le peuple a perdu toute confiance vu les sempiternelles et incessantes fausses promesses.
Ce qui laisse la plupart des jeunes délaissés convaincus que les émeutes restent le dernier recours pour arriver à leurs revendications et leurs droits», annoncera par ailleurs le parti El Islah. Ainsi, le parti de Djamel Benabdeslam considère que les émeutes qui ont marqué cette fin de semaine «ne sont qu'une preuve tangible d'une crise multidimensionnelle profonde». Et tout en interpellant le gouvernement sur «l'urgence d'une prise de décision palpable pour calmer la situation et éviter le pourrissement, ainsi que l'intervention de l'Exécutif dans les plus brefs délais pour arrêter les augmentations horribles des prix des produits de première nécessité qui doivent être régulés, ainsi que de frapper avec une main de fer contre tous les barons de la spéculation qui ne cessent de sucer le sang du peuple». Pour conclure, le parti El Islah demande l'ouverture du dialogue entre les gouvernants et tous les partenaires sociaux et économiques, ainsi que l'ouverture médiatique et politique devant tous les partis de l'opposition.
«L'Etat doit réhabiliter le citoyen»
Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA) considère que «le dérapage vers des émeutes ne peut être que le résultat d'une atteinte grave sur les citoyens dans leurs droits vitaux. Il faut que tout Algérien vive de sa rentabilité et ne doit pas être une charge pour sa famille, il faut que tout Algérien soit un citoyen digne, rétabli dans ses droits.»
A l'occasion, Moussa Touati interpelle le gouvernement afin d'opérer des changements dans sa politique envers le peuple, en préconisant surtout une économie juste et équitable, qui sera plus sociale que libérale, avant que le patron du FNA ne déclare que «si les affaires de corruption restent une grande saignée pour l'économie nationale, ça ne doit jamais se répercuter sur les populations qui ne sont jamais les responsables. Des citoyens qui ne demandent que leurs droits légitimes, leur dignité et leur droit à l'existence», conclut Moussa Touati.
«L'Etat doit recouvrer son monopole sur le commerce extérieur»
L'autre parti de l'opposition, en l'occurrence le Parti des travailleurs, a dans un communiqué qu'il a rendu public, précisé qu'il est «scandalisé par les propos du patron de Cevital, le détenteur du quasi-monopole sur le sucre et les corps gras, qui jette de l'huile sur le feu en annonçant d'autres augmentations».
Ainsi, le secrétariat du BP du PT «dénonce vigoureusement la spéculation criminelle sur les prix qui est une véritable provocation politique et sociale» et s'adresse au gouvernement pour prendre les mesures urgentes appropriées, à même de «désamorcer la situation, en plafonnant dans l'immédiat les prix des produits concernés, à savoir le sucre et l'huile, ainsi que la restauration de façon provisoire du monopole de l'Etat sur le commerce externe et interne, la réouverture des grandes surfaces publiques réservées aux produits subventionnés.»
Le pouvoir est responsable de ce profond malaise né de l'injustice sociale, selon le PLJ
A priori, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) déclare que «les évènements dramatiques vécus dans la capitale et certaines villes de l'intérieur relancent le débat sur l'Etat de droit et la capacité de gestion de ses dirigeants». Le parti de Mohamed Saïd, tout en condamnant les actes de pillage et de destruction, rend responsable le pouvoir de ce profond malaise né de l'injustice sociale, du verrouillage de la scène politique et médiatique, et du développement de l'impunité et de la corruption à grande échelle», comme il lance un appel au calme et demande aux jeunes de ne pas recourir à la violence pour exprimer leurs revendications légitimes.
Le RND remet tout sur la conjoncture de la décennie noire
Par ailleurs, ce vendredi matin a été marqué par une première réaction d'un officiel et membre important du RND qui réagit aux émeutes. Ainsi, Seddik Chiheb, vice-président de l'APN et membre du bureau politique du RND, réputé proche du Premier ministre Ahmed Ouyahia, accuse les spéculateurs et les lobbies d'intérêts d'être derrière les émeutes. Pour lui, la flambée des prix a créé «une situation difficile pour tout le monde».
Les manifestations de ces derniers jours la compliquent davantage. Il estime primordial que l'Etat reprenne rapidement «ses prérogatives et missions régaliennes de manière sérieuse et fondamentale et surtout son rôle régulateur». Pour Seddik Chiheb, la conjoncture politique et sécuritaire vécue par le pays durant les années 90 a quelque peu détourné l'Etat de sa mission de contrôle. Ce qui a laissé, selon lui, le champ libre à la corruption et à la spéculation pour «prendre en otage et l'Etat et le peuple et le pays». Il précise qu'il «suffit tout simplement d'entreprendre la moindre action qui va dans le sens de la reprise en main des missions de l'Etat».


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