Les questions techniques relatives au problème de transfert de dépouilles mortelles des membres de la communauté algérienne établie à l'étranger semblent trouver un début de solution. L'opération est prise en charge entièrement par la compagnie d'assurances SAA, qui a procédé à l'ouverture de comptes en devises dans plusieurs pays du monde pour permettre aux Algériens de s'acquitter de la cotisation de 25 euros annuellement. «La SAA a fait une offre intéressante et compétitive pour récolter les cotisations à l'étranger, en élargissant son réseau dans plusieurs pays», a expliqué Halim Benatallah, secrétaire d'Etat auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé de la communauté algérienne établie à l'étranger, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du son département. «Les services consulaires ne sont pas habilités à récolter les fonds», a encore souligné le ministre. A propos de l'installation du conseil de communauté, M. Benatallah précise que son département est en phase de préparer les conditions pour aboutir à son succès à travers des concertations menées avec les membres de cette communauté. «Le travail va commencer très prochainement. Cela demande du temps. La composante du conseil doit répondre à un consensus au sein de la communauté et à l'intérieur de l'Algérie pour garantir sa légitimité», a-t-il indiqué, en soulignant qu'aucun timing n'a été arrêté avec l'éventuelle possibilité de l'installer d'ici la fin de l'année en cours. Le nombre de notre communauté établie à l'étranger et inscrite au niveau des consulats est estimé, selon le ministre, à 1,5 million de personnes. «Mais dans la réalité, je pense qu'il est beaucoup plus important», a-t-il précisé. Pour avoir un chiffre exact et éviter les polémiques enregistrées par le passé sur ce sujet, M. Benatallah a annoncé le lancement en octobre 2010 d'une campagne de sensibilisation pour inciter les gens à s'inscrire et préserver leurs droits. «Nous allons faire un dernier bilan dans deux mois pour actualiser les statistiques.» Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne établie à l'étranger a affirmé que les opérations d'extradition des Algériens de plusieurs villes européennes se fait quotidiennement. Il a expliqué que deux catégories sont concernées par ces mesures. Il y a ceux qui ne sont pas identifiés comme des citoyens algériens et ceux qui demandent eux-mêmes à rentrer au pays. Il a indiqué que les expulsions de la Grèce sont passées de 800 à 1000 depuis quelques semaines. Par ailleurs, le responsable a évoqué les grandes lignes de la politique gouvernementale élaborée à l'égard des émigrés visant à prendre en charge leurs préoccupations. Une politique de long terme dont l'application est basée sur trois axes, à savoir : les rencontres avec les représentants de cette communauté, la contribution dans l'échange d'informations à travers l'internet et les médias lourds, et la concertation. Plusieurs projets décidés lors d'un conseil ministériel tenu la semaine passée seront lancés. Il s'agit du projet de l'enseignement à distance par internet, le renforcement des moyens de l'école internationale de Paris pour améliorer ses résultats avec l'ouverture d'autres centres en dehors de Paris, l'ouverture d'un centre culturel à Londres. D'autres projets sont en cours de réflexion et concernent l'organisation de l'élite à travers des réseaux chapeautés par le ministère de l'Enseignement supérieur afin d'organiser l'académie de l'été.