En dépit d'une production record de céréales ces dernières années, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a procédé dernièrement à l'importation d'une importante quantité de blé de France et d'Amérique du Sud, dans le but de constituer des stocks de réserve en cette période de tension sur les produits alimentaires. D'après des traders européens cités par l'agence Reuters, l'OAIC a acheté plus d'un million de tonnes de blé meunier depuis le début de l'année 2011, dont 600 000 tonnes en fin de semaine dernière, tout en recherchant au moins 50 000 tonnes de blé dur, pour de nouveaux chargements en mars prochain. L'un des traders a estimé que l'office pouvait ainsi avoir acheté jusqu'à 750 000 tonnes de blé meunier pour alimenter les moulins du pays. Selon les mêmes sources, le prix de la tonne est évalué entre 360 et 365 dollars, coût et fret. Pour prévenir toute pénurie de farine et de pain sur le marché, la quantité du blé tendre livrée aux transformateurs a été revue à la hausse et est passée de 50 à 60%, depuis le 8 janvier, sur décision gouvernementale qui vise à prévenir la pénurie de farine sur le marché. «L'OAIC dispose de suffisamment de stocks pour assurer la disponibilité du produit jusqu'à la fin du deuxième trimestre 2011», a indiqué, le 11 janvier dernier, son premier responsable, Noureddine Kahel. Ces mesures en faveur du blé, un produit subventionné par l'Etat, viennent s'ajouter à celles annoncées pour le sucre et l'huile.