Mostapha Gagui, membre syndical à l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), tout en reconnaissant l'existence de cette problématique, et à la question de savoir quelle est la position de cette organisation de l'opposition quant à cette situation, nous dira que «nous sommes pour que les Algériens puissent obtenir des actes de propriété en Tunisie, dans le cadre du principe de réciprocité». Il souhaite que «les Tunisiens, eux également, puissent obtenir le document en Algérie». Ce à quoi une source consulaire algérienne en poste en Tunisie a répondu que «cela est compréhensif dans le cas où des Algériens viennent en Tunisie pour acheter des biens immobiliers». Cette source exprime un désaccord avec Mustapha Gagui «quand il s'agit d'Algériens issus d'une émigration datant de l'époque coloniale». «Ces Algériens sont nés et ont vécu en Tunisie, leurs parents sont nés et ont vécu en Tunisie et leurs grands-parents ont travaillé et vécu en Tunisie. Ils ont hérité de biens immobiliers achetés par leurs grands-parents. Il est injuste quelque part qu'ils soient privés du droit d'accéder à l'acte de propriété de leurs maisons et même au travail», nous dira-t-il. «Ce que l'Algérie souhaite, pour ce qui est de sa communauté établie en Tunisie, après la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali, c'est le changement de cette loi, dans le sens de permettre aux Algériens issus de l'émigration datant de l'époque coloniale d'obtenir les droits dont ils ont été privés.» «C'est ça le problème majeur que nous rencontrons dans ce pays, pour ce qui est de notre communauté», ajoute cette source. «Exiger le principe de réciprocité est logique et un droit légitime pour les Tunisiens, mais, là, nous parlons des Algériens issus de l'émigration datant de l'époque coloniale», lance cette source.