Des dizaines de jeunes chômeurs ont fermé, dans la matinée d'hier, la RN12 à hauteur de Bordj Ménaïel, localité distante de 40 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, pour protester contre le chômage. Tôt dans la matinée, les protestataires ont investi la route et l'ont bloquée à l'aide de pierres et de troncs d'arbres. Ils ont réclamé l'attribution des nouveaux postes d'emploi débloqués récemment par l'Anem de Bordj Ménaïel, nous dit-on. Depuis quelques jours, ce bureau régional d'emploi est pris d'assaut par des jeunes des quatre coins de la région qui s'agglutinent devant l'entrée pour décrocher un poste d'emploi dans le cadre du pré-emploi. L'année écoulée, des jeunes de la commune de Naciria avaient protesté et réclamé la réalisation d'un bureau régional dans leur localité, et ce, afin d'alléger la pression qui s'exerçait sur le bureau de Bordj Ménaïel ainsi que de permettre à tous les jeunes de la localité de décrocher un job. Les manifestants ont dénoncé, par ailleurs, «le favoritisme» qui tend à s'amplifier dans toutes les administrations particulièrement aux moments des recrutements. Le trafic routier a été perturbé au moins deux heures. Les usagers de la route ont été pris dans des embouteillages chroniques. Par ailleurs, des dizaines de citoyens du village Ezzerga, relevant de la commune de Cap Djenet, ont observé, dans la matinée d'hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour réclamer le raccordement de leur localité au réseau AEP et le bitumage de la route les reliant au chef-lieu. Les villageois se disent oubliés de fait que leur localité n'a pas bénéficié, depuis plusieurs années, d'un projet de développement pouvant la sortir du marasme et de l'isolement. Il est utile de rappeler que plusieurs actions de protestation avaient été organisées à travers plusieurs localités de Boumerdès. Ces trois derniers jours, la commune de Naciria a connu deux actions de protestation : la première a été organisée jeudi par de jeunes chômeurs qui réclamaient le rétablissement du dispositif d'emploi CFI et la deuxième action a été initiée par des citoyens de la même localité pour dénoncer l'insécurité.