Les habitants de quartier Adel de la ville de Draâ Ben Khedda, à 15 Km à l'ouest de Tizi Ouzou, sont confrontés à une myriade de problèmes au quotidien. Leurs conditions de vie ne cessent de se dégrader. A cet effet, et dans une missive adressée aux autorités locales, les représentants du comité de ce quartier ont dénoncé la situation précaire qui hante leur vie, et surtout la marginalisation dont ils font l'objet. Ils réclament, en premier lieu, la viabilisation de leur cité, l'installation de lampadaires, d'abris bus, de trottoirs,… la réalisation d'une aire de jeux pour les enfants, dans les plus brefs délais. " Les autorités locales ont promis à maintes reprises de prendre en charge notre quartier à l'instar des autres fractions de la ville depuis des années maintenant. Mais depuis, ces promesses sont restées des paroles en l'air, sans plus ", dénonce un habitant de ce quartier. Dans la même requête, les habitants du quartier Adel n'ont pas manqué de signaler le risque de maladies contagieuses qui les guettent, et ce, à cause des flaques d'eaux stagnantes qui attirent moustiques et autres insectes à longueur d'année, y compris en saison hivernale. Effectivement, le risque et vraiment palpable. Dans certains endroits du quartier, des conduites d'eaux usées ont éclatées et ces dernières sont déversées à ciel ouvert. L'autre problème chronique lié au quartier : l'indisponibilité d'eau potable dans les robinets. Des femmes et des enfants, des bouteilles en plastique à la main, déambulent à longueur de journée dans les quartiers lointains de la ville en quête de cette précieuse denrée. " Même en hiver nous manquons d'eau, à cause de la rupture d'une conduite d'eau, depuis une éternité. Les services de l'ADE ont été avisés, mais en vain. Vraiment je ne peux qualifier cette situation et les problèmes qui sont les nôtres que comme une malédiction ", peste une vielle femme, visiblement malheureuse. Même les ascenseurs des bâtiments du quartier n'ont jamais fonctionné et leur mise en service est remise aux calendes grecques. Les personnes âgées qui peinent à utiliser les escaliers sont contraintes à rester cloîtrées dans leur logis à longueur de journée. Les habitants du quartier espèrent que leur cri de détresse, exprimé dans cette unième missive adressée aux autorités locales, trouvera un écho favorable et sensibilisera les concernés.