Faisant montre d'intransigeance et de résolution, des employés de la Banque de développement local (BDL) refusent toute négociation avec la direction générale et continuaient à réclamer hier le départ du PDG. C'est la première revendication inscrite dans une plateforme comprenant 12 points et adressée mardi à la tutelle. Les mêmes personnes exigent également le départ de ses proches collaborateurs, dont le SG, ainsi que la dissolution du syndicat. Ils interpellent la tutelle afin de mettre en application les points inscrits dans la plateforme, notamment la révision de la carrière professionnelle, la régularisation du personnel sous contrat, l'application des bonifications et l'échelon depuis 1999, la reconsidération du personnel et «la cessation des abus de pouvoir de la hiérarchie et à leur tête le PDG, M. Bachtarzi». Dans le même sillage, M. Lagoun, membre du comité, nous apprend que «suite aux pressions du PDG, il y a eu 396 démissions, dont des cadres, 151 mutations, 56 employés en maladie longues durée (dépression et hypertension dues au stress) et 31 abondons de poste. Hier, devant la persistance des protestations, le PDG a réuni les membres de la cellule de crise afin «de sécuriser les caisses et autres secteurs sensibles et tenter de trouver des solutions palliatives». Selon le PDG, «la cellule se réunit quotidiennement». La dissolution du syndicat revendiquée Pour rappel, le 31 janvier, une réunion, à laquelle ont pris part les représentants du collectif des travailleurs de la BDL, des représentants de la tutelle (M. Sidhoum de l'Abef et cinq représentants du ministère des Finances), s'est terminée par une suspension des débats. Le syndicat et la direction ont rédigé le lendemain un communiqué dans lequel ils ont exigé la satisfaction de sept points, dont beaucoup vont dans le sens des revendications des employés. Mais les employés persistent à «exiger la dissolution pure et simple du syndicat», le considérant non représentatif. «Le mouvement, bien qu'il pénalise nos clients, prend de l'ampleur, et beaucoup d'agences y ont adhéré», font savoir les membres du comité, qui s'obstinent à «refuser toutes formes de négociations avant le départ du PDG». Le mouvement des travailleurs de la BDL a suscité le soutien de ceux de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), qui ont observé hier une heure d'arrêt de travail.