Selon la direction de la santé et de la population de la wilaya de Annaba, le centre anticancéreux (CAC), en cours de réalisation en annexe du CHU local, devrait être livré et opérationnel en avril prochain. Ceci, en affirmant que le taux d'avancement des travaux de cette infrastructure, qui a été conçue pour traiter quelque 3000 patients des wilayas de l'extrême nord-est du pays, a actuellement dépassé 90%, et en annonçant que sa mise en service interviendra aussitôt après la réalisation et la réception du pavillon destiné au traitement de radiothérapie et d'oncologie médicale. Un des responsables du suivi du projet indique que les opérations d'équipement et de formation d'équipes de praticiens, de paramédicaux et de spécialistes en gestion administrative, se poursuivent en même temps que la réalisation du CAC. Cette nouvelle structure, dont la réalisation a été confiée à une entreprise chinoise spécialisée, aura également pour mission de relancer les opérations de dépistage précoce dans le cadre de la prévention contre cette pathologie, a ajouté ce responsable. Ce dernier explique que le futur centre inclut quatre unités médicales, à savoir la radiothérapie, le dépistage, les consultations et un laboratoire pour l'examen et le traitement des tumeurs cancéreuses chez les adultes et les enfants. Notre interlocuteur dira à propos des actions de dépistage et de leur importance que le fait de diagnostiquer précocement un cancer augmente l'espoir de guérison, parce que la prise en charge de cette maladie s'appuie sur des données précises à partir desquelles un traitement adapté et efficace est prescrit. «Le traitement est généralement bénéfique contrairement aux idées reçues, il donne des résultats très satisfaisants. 1500 nouveaux malades souffrant de cette pathologie se font traiter chaque année au CHU Ibn Rochd de Annaba. Ces patients viennent de Skikda, de Guelma, d'El Tarf, de Souk Ahras, de Tébessa, d'El Oued, un bassin de population qui sera élargi aux wilayas de Biskra, de Khenchela et d'Oum El Bouaghi», signale-t-il. Et d'indiquer que la prise en charge des malades est totale et se prolonge tout au long des étapes, c'est-à-dire depuis le diagnostic jusqu'au traitement qui peut s'étaler dans le temps selon les cas, le type de cancer, l'organe atteint, sa taille et le protocole arrêté par l'équipe médicale concernée. Toujours selon ce responsable qui a préféré garder l'anonymat, par discrétion sans doute, le patient bénéficiera du soutien de l'ensemble des laboratoires d'analyses qui existent déjà, d'un personnel qualifié et expérimenté et du soutien logistique nécessaire : administration, services économiques, cuisine et autres. «C'est aussi par souci d'économie, cela permet un gain de temps et d'argent. Tout se fera sur place, au lieu de transporter le malade, de transférer son dossier, de convoquer toute une équipe médicale et de construire de nouveaux laboratoires pour toutes les analyses qui devront se faire. Nous avons opté pour la solution la plus commode à même de lui épargner bien des tracas», conclura-t-il. Il y a lieu d'indiquer que le centre anticancéreux de Annaba comptera 150 lits et sera doté de 4 sous-unités (oncologie médicale, radiothérapie externe transcutanée, radiothérapie métabolique [médecine nucléaire radio-isotopes] et curiethérapie [élément radio-implanté pour détruire de l'intérieur le cancer]. Le tout coûtera 2 milliards DA, également répartis entre l'infrastructure achevée à 80% et les équipements qui sont en cours d'acquisition.