La première pierre angulaire pour le changement et le renouveau en Algérie a été mise en place hier à Zéralda dans une rencontre qui a rassemblé une vingtaine d'organisations qui ont déjà adhéré au projet du parti El Islah. Un projet qui s'assoie sur une charte sur les droits et les libertés démocratiques soumis à tous les acteurs politiques et organisations sans exception. Constituer une union nationale pour le changement, tel est le thème de la conférence initiée par le parti El Islah qui s'est déroulée hier à la mutuelle des travailleurs du bâtiment sise à Zéralda. Plusieurs organisations, entre partis politiques, associations et syndicats, ont participé à cette rencontre qui a débouché sur un consensus visant à unir les forces de la nation, du moins celles qui adhèrent au projet d'El Islah afin de sortir le pays de la crise. Parlant du projet de ce parti proposé par la formation de Djamel Benabdeslam, une vingtaine d'institutions ont déjà adhéré à cette plate-forme pour le changement qui renferme 27 points tournant autour de la protection de la vie démocratique, le renforcement du pluralisme politique, les libertés individuelles et collectives ainsi que la manière d'asseoir une justice sociale basée sur les droits des citoyens. Un projet qui a déjà reçu l'aval de plusieurs partis (MAJD, El Infitah, mouvement pour le prêche et le changement, rassemblement algérien…), en attendant l'aboutissement des pourparlers entamés par El Islah avec trois autres partis qui sont Ennahda, le FNA et AHD 54. Par ailleurs, il y a lieu de noter que plusieurs composantes de la société civile ont endossé l'initiative d'El Islah, à l'instar des syndicats Snapap, Unpef et SNTE. Comme on a noté hier à Zeralda la présence de l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour. Mettre en place une alliance pour le changement Lors de sa prise de parole, ce dernier a dit que «la violence n'est pas un moyen approprié pour sortir de la crise. Il faut penser à mettre en place une batterie de mesures qui permettront de trouver des solutions dans le calme. Et ces mesures commenceront selon l'orateur par «mettre à la disposition des uns et des autres le minimum de conditions pour la pratique démocratique, telle l'ouverture politique et médiatique, mettre sur pied un processus de passage vers une nouvelle république qui commencera par des élections législatives et présidentielles anticipées, et en troisième lieu la mise en place de tous les moyens pour protéger cette transition». Cette rencontre organisée dans le but de sortir un programme de travail entre les forces du renouveau a permis au secrétaire général du parti El Islah d'exposer et d'expliquer son initiative, en précisant que «nous sommes ici aujourd'hui pour mettre en place la première cellule d'une alliance pour le changement en Algérie, en demandant au gouvernement de mettre en place les mécanismes permettant d'asseoir une équation gagnant-gagnant, au lieu de celle gagnant-perdant qui prévaut depuis vingt ans». Tout en ajoutant qu'«il faut que l'on soit la main dans la main pour éviter les débordements, et mettre en œuvre les mécanismes du changement sans qu'il y ait de conséquences graves». Avant de préciser que «la politique la plus appropriée c'est d'aller vers un Etat de droit, des libertés, des droits démocratiques, de la justice sociale et du développement économique».