L'Algérie a constitué des stocks de sécurité en produits alimentaires ou agricoles de large consommation comme le blé, le lait, le sucre et l'oignon, a rassuré hier le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaissa. «Nous pouvons intervenir en cas de déficit. L'Algérie a tiré les leçons depuis la crise alimentaire survenue dans le monde en 2008», a-t-il soutenu, lors de la conférence de presse, animée en marge de la réunion trimestrielle des cadres du secteur agricole. Les alertes émises par la FAO au sujet de la hausse des prix des produits alimentaires ne représentent pas de crainte pour l'Algérie qui a pris ses dispositions, selon le ministre. La création d'un système de régulation a pour but de «veiller à la protection du pouvoir d'achat». Une cellule de veille chargée du suivi des prix de 28 produits agricoles est créée au niveau du ministère. Une comparaison entre les deux mois de janvier de 2010 et 2011 révèle qu'une baisse des prix a été enregistrée pour les produits agricoles de large consommation. «La sécurité alimentaire est une question de souveraineté nationale», a-t-il soutenu. Au sujet de la filière lait, le ministre a rassuré que malgré la hausse du prix de la poudre sur le marché international, les ménages algériens continueront à boire un lait à 25 DA le sachet. La différence des prix pratiqués au niveau national et ceux du marché mondial sera supportée par l'Etat. La facture d'importation de la poudre pourra augmenter en 2011, a-t-il noté, rappelant qu'en 2010, la quantité importée est de 115 000 tonnes contre 108 000 tonnes en 2009. L'intégration du lait cru dans le circuit de production du lait en sachet a été renforcée avec l'importation de 1800 vaches laitières en janvier dernier.