La pénurie des vaccins pédiatriques persiste dans certains centres de prévention maternelle et infantile de la capitale. Selon des sources hospitalières, la raréfaction des traitements perturbe le programme de vaccination des bébés et nouveau-nés. La situation de pénurie est tangible, notamment dans les structures de santé publique de la wilaya d'Alger. La plupart des parents sont contraints de se déplacer d'un centre à l'autre, afin de trouver le vaccin recherché. C'est le calvaire vécu par plusieurs mamans qui craignent de voir perturber le programme de vaccination de leurs progénitures. Les RDV sont souvent déférés à des dates ultérieures, nous indiquent les mêmes sources. «Revenez dans une semaine, le vaccin n'est pas encore disponible», affirment les infirmières à des mamans en détresse, venant de la commune de Baraki, pour vacciner leurs bébés. Les professionnels de la santé imputent la rupture de stock au manque d'organisation et de coordination entre les acteurs de la santé publique. Farid, médecin au CHU Mustapha Pacha, a confié, pour sa part, que «les fins d'année sont souvent caractérisées par une désorganisation totale, induisant des ruptures de stock, notamment des vaccins pédiatriques». Il a ajouté : «Depuis plus de deux ans, l'Algérie connaît des pénuries fréquentes de vaccins pour bébés. Les ruptures de stock, le manque de coordination entre les structures de santé et l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), chargé d'importer ces vaccins, et la décision du gouvernement de réduire les importations de médicaments, sont les principaux facteurs à l'origine de ces pénuries.» Il y a lieu de rappeler que suite aux échos rapportés par la presse par rapport à la pénurie, le ministère avait annoncé, dernièrement, sa décision d'acquérir trois millions de doses de vaccins contre l'hépatite B auprès de Serum Institut of India (SII), mais malgré cela, la pénurie persiste. Selon les professionnels du secteur de la santé, les pénuries sont la conséquence directe de la politique du gouvernement, visant à réduire fortement les dépenses des importations des traitements médicamenteux. Ainsi, cette pénurie de vaccins pour nourrissons vient s'ajouter à celles de plusieurs médicaments. Dans les pharmacies, de nombreux médicaments manquent et les malades ne savent plus à quel saint se vouer.