C'est la demande formulée hier par le bureau de wilaya de l'UGCAA de Constantine, qui a réuni les commerçants afin de les informer des décisions prises et des démarches entreprises avec les autorités locales en vue de trouver une issue au problème que vivent les commerçants du centre-ville, notamment ceux de la rue 19 juin, appelée rue de France. Depuis plus d'un mois, la rue est squattée par les vendeurs informels et s'est transformée en véritable souk, sous l'œil laxiste des agents de la sûreté. Les commerçants affirment que seulement 20% de ces vendeurs sont issus de la ville, les autres viennent des wilayas limitrophes. Plusieurs agressions et vols ont été enregistrés. La rue principale du centre-ville s'est transformée en un véritable bazar. Une situation devenue ingérable et insupportable pour les commerçants «légaux», qui envisagent une action de protestation au cas où la situation perdure. Pour les calmer, Boudjellal Essadek, coordinateur de wilaya de l'UGCAA, a affirmé avoir pris attache avec le wali de Constantine, le chef de sûreté de wilaya et le directeur du commerce afin d'intervenir rapidement en vue de trouver une issue. Devant l'assistance en colère, M. Boudjellal a affirmé que les différentes parties interpellées ont pris en considération le problème. Elles ont promis un dénouement dans les plus brefs délais. «Il n'y aura plus de contrôleurs du commerce durant cette période et nous allons demander également à la direction des impôts de vous exonérer pour une période d'une année», a rassuré le représentant de l'union des commerçants. Une liste de propositions a été soumise au wali concernant les sites qui peuvent constituer une alternative pour ces jeunes vendeurs, notamment les ex- Souks el fellah que l'union des commerçants voudrait récupérer. Onze sites en tout sont prévus pour le transfert de ces vendeurs loin du centre-ville.