En dépit d'un cessez-le-feu permanent signé en janvier, des affrontements survenus cette semaine entre l'armée du Sud-Soudan et une milice rebelle ont fait 105 morts, a annoncé vendredi l'armée sud-soudanaise. Ces violences sont survenues après les résultats définitifs du référendum de janvier, selon lesquels plus de 98% des votants se sont prononcés en faveur de l'indépendance du Sud-Soudan. Selon l'armée, 50 combattants des deux camps et 39 civils ont été tués dans les affrontements survenus à Fangak, dans l'Etat de Jonglei, en plus de 16 morts annoncés jeudi. De nouveaux heurts ont éclaté jeudi matin dans la ville de Fangak, dans le Nord du Jonglei, où les rebelles ont été repoussés par la SPLA, qui ne sait pas si d'autres attaques sont à prévoir. Ces affrontements mettent à mal un cessez-le-feu permanent signé le 5 janvier entre la SPLA et les rebelles concernés, qui avaient pris les armes au printemps. Leur dirigeant présumé, George Athor, est un ancien haut gradé de la SPLA, entré en rébellion après avoir perdu les élections d'avril pour le poste de gouverneur de l'Etat de Jonglei. L'armée de Athor a perdu 30 hommes, selon Aguer. Les affrontements entre ses partisans et l'armée sudiste ont fait des dizaines de morts dans cet Etat depuis les élections d'avril dernier. «Le nombre de victimes est élevé parce que les attaques ont éclaté par surprise. On ne s'y attendait pas parce que nous avions confiance dans le cessez-le-feu», a ajouté Aguer, qui a attribué aux rebelles le début des affrontements. Les responsables sudistes accusent en outre M. Athor d'avoir profité du cessez-le feu pour recruter de nouveaux hommes. Athor a accusé jeudi, sur une radio soudanaise indépendante, la SPLA d'avoir lancé les hostilités. Selon des analystes, renforcer la sécurité dans ce nouvel Etat constituera un des principaux défis que se fixe le président du gouvernement du Sud-Soudan, Salva Kiir.