L'allocution de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), en prélude à la réunion du bureau national de sa formation politique, était centrée sur la marche de samedi, et surtout sur une mise au point sans précédent à l'encontre de Saïd Sadi, le secrétaire général du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). «Ils veulent créer une révolution orange… Nous mener vers une révolution montée de toutes pièces à l'instar de ce qui se passe en Irak, en Géorgie ou en Ukraine…», a déclaré la SG du PT pour mettre l'accent sur la marche à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Avant de se poser la question de savoir «que signifie le changement auquel appellent les initiateurs de cette marche. Pour opérer quel changement démocratique ? Pour aller vers un changement qui n'a aucun sens et aucune portée sociale». Parlant de social, la secrétaire générale du PT n'est pas allée par quatre chemins, pointant un doigt inquisiteur sur le parti de Saïd Sadi, avant de déclarer que c'est «un parti de la droite qui ne peut mobiliser les grandes foules. Une mobilisation qui était absente hier à Tizi Ouzou même qui est censée être le fief du parti de Saïd Sadi où les citoyens n'ont pas adhéré à l'appel de ce parti. Loin de verser dans la politique des chiffres, il reste à avouer que le peuple est conscient de la ligne politique de ce parti qui se bat pour le libéralisme et la privatisation», ajoutera l'oratrice, avant de préciser que «le citoyen aujourd'hui n'est pas dupe et reste au courant des principes de chaque parti». Sans omettre d'enfoncer le clou à l'égard du parti laïc en déclarant que «ce parti est le seul en Algérie qui entretient des relations avec Israël». «L'Algérie n'est ni l'Egypte ni la Tunisie» Elle reviendra sur les évènements qui marquent actuellement quelques pays voisins pour annoncer «nous ne sommes pas l'Egypte de Moubarak ou la Tunisie de Ben Ali, des régimes différents d'un pays à l'autre», elle n'omettra pas de mettre l'accent sur l'évolution des choses en Algérie «où des réformes amorçant un développement inouï s'opèrent sur le terrain». En contrepartie, l'oratrice n'a pas nié quelques lacunes qui restent à niveler, en sollicitant le premier magistrat du pays sur «l'urgence de mettre en place une nouvelle loi électorale pour aller vers des élections anticipées d'une assemblée constituante, et trouver des solutions aux questions qui restent en suspens depuis les années 1990… afin de fermer définitivement la parenthèse sur cette période», comme lever les restrictions sur la pratique politique et l'accélération du processus de levée de l'état d'urgence. Par ailleurs, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a salué les décisions du président de la Républiques prises lors du dernier conseil des ministres, tout en relevant quelques défaillances qui se matérialisent par exemple dans le flou qui entoure l'ouverture des canaux des médias lourds à toutes les forces politiques du pays afin de s'exprimer sur leurs différents programmes.