A peine sortie d'une crise politique qui a miné l'APC deux années durant, suite à la mésentente entre les élus à installer l'exécutif, la commune d'Akbou replonge dans l'émeute et l'incertitude, début janvier, suite aux événements qu'a connus le pays. Les établissements publics subissent le saccage et le pillage durant cette période, où le courroux des jeunes, notamment, a atteint le summum, à cause de la cherté de la vie et des conditions sociales difficiles. Quelques jours plus tard, le calme revient, avec son lot de précarité. Dans la foulée des événements, ce sont 495 logements qui ont été squattés. Une bombe à retardement, estime-t-on. Les squatteurs persistent et signent : «Ces logements ne seront pas vidés et demeurent les nôtres.» Ce problème est à l'origine d'une tension entre le P/APC, Abderrahmane Bensebaâ, et les autorités de wilaya, lesquelles ont enjoint dernièrement à l'APC de vider les 495 logements indûment occupés. Ce qui a contraint le P/APC, avec la fermeture de l'APC par des villageois de Riquet dernièrement, à déposer sa démission avant de revenir sur sa décision, tout en s'estimant pris entre le marteau et l'enclume et surtout à cause du climat malsain ambiant. Actuellement, M. Bensebâa est en congé de maladie, c'est M. Issekounène, P/APC par intérim, qui gère les affaires de la commune. Le squat des logements sociaux demeure un problème délicat pour les autorités locales, lesquelles n'arrivent pas à trouver une solution idoine pour régler ce problème. Toutefois, la situation se gâte de jour en jour, et d'autres squats sont signalés. Cette fois-ci, ce sont 20 locaux commerciaux, érigés dans le cadre du programme 100 locaux par commune, qui ont été squattés, avant-hier, par des individus dans la ville d'Akbou. Par ailleurs, des escarmouches ont eu lieu samedi et dimanche entre des jeunes émeutiers et les forces anti-émeute, postées dans le commissariat et le tribunal de la ville. L'on nous a signalé quelques blessés de part et d'autre. La situation demeure précaire et rien ne présage un retour au calme pour le moment. Les manifestants sont, apparemment, décidés à en découdre avec les éléments de la CNS, afin de tenter de les déloger de la ville. Cette situation, quelque peu délétère, intervient alors que l'APC organise la 14e édition de la fête de l'olive à l'école Ibn Badis, jouxtant le siège de l'APC. Le climat, malgré les apparences, demeure tendu à Akbou, où la tension reste toujours perceptible, et surtout beaucoup de problèmes, comme le squat, les problèmes qui touchent les différents villages de la commune, sont demeurés en suspens, et sont perçus comme des bombes à retardement.