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Le SAP poursuit sa grèveet tient un rassemblement aujourd'hui au CHU Mustapha Pacha Six syndicats de la santé appellent à une nouvelle action le 23 février
La contestation s'amplifie dans le secteur de la santé. Les paramédicaux sont toujours en grève illimitée. Le Syndicat des paramédicaux (SAP) dénonce l'absence de volonté du ministère. Il tient «un grand rassemblement» aujourd'hui au CHU Mustapha. Il compte, avec cinq autres syndicats, organiser un autre sit-in de protestation le 23 février au même endroit en vue de dénoncer leur exclusion dans l'élaboration du projet de la nouvelle loi sanitaire. D'autres actions ne sont pas à écarter. Contacté hier par nos soins, le président du SAP, Lounes Ghachi, a annoncé un sit-in des paramédicaux qui se tient aujourd'hui au du CHU Mustapha Pacha. «Nous allons tenir un grand rassemblement demain (aujourd'hui, ndlr) pour dénoncer le mutisme du ministère», nous a-t-il déclaré. Déçu par l'attitude du ministère, le président du SAP réaffirme «la détermination des paramédicaux à aller jusqu'au bout de leurs revendications». Le syndicat des paramédicaux, qui n'a pas pu renouer le dialogue avec le ministère, qui a déclaré la grève illégale, estime par la voix de son président qu'il n'y a aucune volonté des pouvoirs publics à dénouer la crise. «Jusqu'à maintenant, il n'y a aucune évolution de la situation», regrette Lounes Ghachi, affirmant que le seul moyen de faire aboutir ses revendications est le maintien de la pression. «La grève se poursuit. Nous allons maintenir cette dynamique», affirme-t-il. Le service minimum est toutefois assuré, selon la même voix. En outre, six syndicats du secteur représentant des corporations médicales de santé publique et hospitalo-universitaires, la corporation paramédicale (Snpsp, Snpssp, Snmasm, Sndpsm, Sap, ainsi que l'institution nationale représentant l'ordre des médecins) ont décidé de tenir un sit-in mercredi au CHU Mustapha pour dénoncer «l'opacité caractérisant la démarche du ministère de la Santé concernant la concertation initiée autour du projet de la nouvelle loi sanitaire», affirment-ils dans une déclaration rendue publique. Ces syndicats qui réitèrent leur position de principe à boycotter la démarche de l'administration, tout en appelant à l'ouverture d'un véritable débat autour d'un projet de loi aussi fondamental, dénoncent également «la poursuite de cette fuite en avant de la tutelle», et prennent à témoin «l'opinion publique qu'un avant-projet de loi a été élaboré sans aucune concertation». Il aurait même, selon eux, été transmis aux plus hautes autorités pour une éventuelle adoption. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, le docteur Lyes Merabet, président du Snpsp, a affirmé que cette action décidée au cours des deux dernières réunions tenues la semaine passée est un prélude à d'autres actions. «Tout dépendra de la réaction du ministère», a-t-il dit, regrettant que ce dernier a toujours fermé la porte du dialogue. «Il n'y a pas que la nouvelle loi sanitaire qui nous préoccupe», a expliqué notre interlocuteur, estimant que cette première action «est une manière de dénoncer l'arbitraire». M. Merabet dira à cet effet que les libertés syndicales sont toujours bafouées. «A chaque fois qu'il y a une grève, le ministère recourt systématiquement à la justice», a-t-il fait remarquer. Les six syndicats signataires de la déclaration se rencontreront une nouvelle fois, selon notre interlocuteur, pour évaluer la situation et décider des suites à donner à leur action. La contestation risque de paralyser le secteur de la santé.