Le conseil national de l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation (Unpef), qui se tient depuis hier à Tlemcen, exhorte le président de la République à élargir la tripartite aux autres partenaires sociaux. «Hormis les bilans moral et financier, ainsi que les rapports des wilayas, nous aborderons la situation sociale qui prévaut actuellement en Algérie», a confié hier le chargé de la communication de l'Unpef, Messaoud Amraoui, au Temps d'Algérie. Le conseil national qui se tient, selon lui, dans une conjoncture particulière, attend, à l'occasion de la célébration de la nationalisation des hydrocarbures, du président de la République, des décisions importantes. «Nous lui demandons de rouvrir à cette occasion les horizons de la pluralité syndicale effective», a-t-il dit, tout en constatant la mainmise sur nombre de dossiers, notamment celui des œuvres sociales, de l'UGTA, seul partenaire social actuellement reconnu. «Il y a nécessité de reconsidérer les autres partenaires sociaux représentatifs», a-t-il jugé, tout en lançant un appel au président de la République «en vue d'élargir la tripartite aux syndicats autonomes». Pour Messaoud Amraoui qui considère les libertés syndicales «bafouées», il y va de l'intérêt de l'Algérie et de tous les travailleurs d'œuvrer à rétablir les droits consacrés par la Constitution. Considérant par ailleurs la décision d'intégrer les syndicats autonomes dans la commission chargée de la gestion des œuvres sociales comme «une avancée», notre interlocuteur ne perd pourtant pas de vue les autres dossiers en suspens, à chaque fois soulevés par les syndicats autonomes, notamment celui de la médecine du travail et de la retraite après 25 ans de service. Il va de soi, selon lui, que les travaux du conseil national qui se poursuivront aujourd'hui et demain se pencheront sur ces derniers sujets. «La décision du ministère de nous convoquer à cette réunion pour l'installation de la commission n'influera pas sur les autres dossiers que nous allons défendre avec acharnement», a-t-il tenu à préciser. C'est ce que soutient aussi Messaoud Boudiba du Cnapest qui estime que la grève du 2 mars à laquelle son syndicat a appelé sera maintenue. Interrogé à ce sujet, le chargé de la communication de l'Unpef a estimé que chaque entité est libre de choisir son mode d'action avant d'expliquer qu'à l'issue du conseil national, «seule instance de décision souveraine», un communiqué final sera rendu public. Il rappellera dans cet ordre d'idées que les conseils de wilaya de l'Unpef ont déjà observé des grèves et des journées de protestation.