Près de 200 logements sont à l'abandon depuis des années dans la wilaya de M'sila, notamment à Bou Saâda et au chef-lieu de wilaya au moment où des efforts colossaux sont fournis par les pouvoirs publics pour faire face à la forte demande en matière d'habitation. Des tracasseries administratives et autres problèmes réglementaires entravent la distribution de ces habitations, pourtant achevées, depuis plus de 14 et… 24 ans, dans cette wilaya où des chantiers sont inachevés depuis leur lancement dans les années 1980. Dans la ville de Bou Saâda, c'est un ensemble de 120 appartements et un autre de 34 petites habitations réalisés par l'ex-entreprise de promotion du logement familial (EPLF) qui sont à l'abandon depuis 1997, juste avant la dissolution de l'entreprise réalisatrice. En l'an 2000, il a été décidé, en raison de leur dégradation par les aléas du temps, de les confier à l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Face au coup élevé de leur entretien, l'OPGI a tenté de les vendre aux enchères, il y a quelques années, en vain. Les offres étaient inférieures au montant de la mise à prix. Néanmoins des spécialistes de l'habitat estiment que les pouvoirs publics auraient pu recourir à plusieurs formules pour exploiter ces habitations, en les intégrant dans des dispositifs d'acquisition de logements. Au chef-lieu de wilaya, c'est 40 autres logements qui sont en souffrance depuis plus de… de 24 ans. Construits par l'entreprise des textiles Enaditex, dissoute et relevant actuellement de l'entreprise Tindal, ces logements ne sont pas toujours occupés. Par ailleurs, à côté de ces habitations «vides», la ville de M'sila est un véritable chantier de logements inachevés, pourtant lancés en 1980. Le nombre exact de ces promotions reste difficile à connaître tant ils étaient réalisés «sans cahier des charges». Une situation qui a permis aux promoteurs bénéficiaires de «prendre tout leur temps avant de verser dans la spéculation foncière».