L'ouverture officielle de la onzième édition de festival du film amazigh s'est déroulée samedi soir dans une ambiance particulière dans la ville balnéaire d'Azeffoun. La grande salle omnisports de la ville, pleine comme un œuf, s'est avérée exiguë pour contenir les visiteurs qui ont convergé en masse pour assister à la séance d'ouverture de festival. La cérémonie a été rehaussée par la présence de personnalités artistiques, à l'image de Lounis Aït Menguellet, Boudjemâa El Ankis, Ben Mohamed, Ali Mouzaoui, Abderahmen Bougarmouh, Mohamed Hilmi... Un hymne à l'honneur de la région d'Azeffoun, composé par Kamel Hamadi avec une musique d'Iguerbouchène, spécialement pour cet événement et en hommage aux nombreux artistes de la région, a été présenté au public dans un clip. Dans son allocution d'ouverture, le commissaire de festival, Al Hachemi Assad, a rappelé que «l'organisation de ce festival à Azeffoun est la meilleure manière de rendre hommage à cette région qui a enfanté tant d'artistes», et d'ajouter que l'objectif de cette manifestation cinématographique est l'éclosion de jeunes talents dans le septième art. Un olivier d'or, comme cadeau symbolique, a été décerné par le FCAFA à la commune d'Azeffoun. Il a été reçu par le premier magistrat de la municipalité, Hacène Ouali. Il dira fort à propos : «Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma joie de voir un événement pareil se dérouler dans notre ville. C'est une reconnaissance pour tous nos artistes mais aussi pour les 700 martyrs d'Azeffoun qui sont tombés au champ d'honneur pour libérer l'Algérie de joug colonial.» De son côté, El Hadi Ould Ali, directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, est longuement revenu sur le parcours de ce festival : «Ce festival, lancé en 2005, est un grand acquis pour la culture amazighe et algérienne. C'est un honneur de le sédentariser dans notre wilaya. Nous veillerons, main dans la main, sur ce festival pour d'autres défis à l'avenir. Nous continuerons toujours sur les traces de nos aïeux.» Les membres du jury ont été présentés au public par le président du jury, à savoir l'artiste Mohamed Ifticène. La cérémonie a été clôturée par la projection d'un film documentaire, hors compétition, sur la vie de premier journaliste assassiné par les terroristes en Algérie, l'auteur des Chercheurs d'os, Tahar Djaout. Le film a été réalisé par Abdarzka Larbi Chrif. Il a retracé la vie de Djaout, depuis son enfance au village d'Oulkhou, sur les hauteurs de la commune d'Azeffoun, jusqu'à Alger, en retraçant sa carrière journalistique. Enfin, la séance s'est déroulée dans la convivialité. La journée d'hier a été consacrée à la projection des films en compétition. Des tables rondes seront animées par des professionnels du cinéma. En parallèle, la caravane de cinéclub sillonnera plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou pour la projection des films en tamazight, comme à Tigzirt, Azazga, à la maison de la culture de Tizi Ouzou…