Le mouvement de grève mené par les 800 travailleurs du Trésor public se répercutera dès aujourd'hui sur beaucoup de salariés de la Fonction publique, qui verront le versement de leurs salaires reporté à une date ultérieure. Ce report est motivé par le fait que le Trésor public, dont les travailleurs sont en grève depuis plus d'une semaine, ne peut recevoir aucun versement ni accueillir les personnes mandatées pour le transfert d'argent. Les ministres et les cadres de l'ANP, dont la plupart ne sont pas pressés pour toucher leur salaires, seront quand même touchés au moins moralement. Plus chanceux, les moudjahidine, qui reçoivent leurs pensions le 15 de chaque mois, ne seront pas touchés par cette grève, à condition que le ministre des Finances agisse à temps pour répondre aux revendications des travailleurs. En tout cas, tous les fonctionnaires de la fonction publique seront touchés par cette grève qui, au cas où elle n'est pas gelée dans les 48 heures, aura un effet domino, puisque les agences du Trésor de toutes les wilayas ne pourront pas continuer à travailler sans cet argent qui leur est transféré par la trésorerie principale. L'effet domino est inévitable car pratiquement tous les transferts importants passent par le Trésor public, dont les travailleurs sont en grève pour revendiquer leurs droits. Il est à rappeler que les grévistes sont prêts à reprendre le travail après une promesse directe du ministre pour répondre à leurs revendications. Le ministre a déjà adressé une décision d'augmentation des salaires mais celle-ci n'est pas claire et ne donne rien aux corps communs qui subissent la politique de deux poids, deux mesures, ce qui a mené à son rejet par les travailleurs. Il faut noter que les membres de la commission ad hoc, convoqués par le biais d'un huissier de justice, seront présents ce matin au tribunal. Les membres de la commission ad hoc, qui ont refusé de négocier avec la centrale syndicale, qui les avait marginalisés, pourraient créer la surprise en entrant dans la légalité dès cet après-midi. La sortie de crise est pour bientôt, à moins que le ministère des Finances ne préfère le pourrissement.