Des milliers d'automobilistes étaient surpris, ces derniers jours, de l'absence de tout placard publicitaire émanant du ministère des Finances sur la vignette automobile. Cette dernière a toujours fait l'objet d'une campagne médiatique dite de sensibilisation et d'information durant cette période de l'année et ce depuis sa création en 2001. Cette campagne est également suivie de notification sur les sanctions possibles contre tout propriétaire de véhicule qui n'a pas réglé la taxe. L'information parue dans un quotidien arabophone n'a pas été démentie par un haut responsable du département de Djoudi, qui estime que les services du ministère n'ont reçu aucune notification ou note interne sur cette vignette. Pourtant, la taxe existe dans les dispositions de la loi de finances de l'année 2011, adoptée en décembre 2010 par le Conseil des ministres. Il est vrai que depuis, beaucoup de choses ont changé, après les sanglantes émeutes de janvier à travers le territoire national. Le gouvernement a depuis multiplié les mesures d'allègement et d'apaisement, allant jusqu'à reculer dans certaines décisions prises dans le secteur commercial, comme la facturation des achats des produits alimentaires de base ou des produits de large consommation. La conjoncture actuelle milite, selon cette source, pour l'annulation pure et simple de cette taxe obligatoire, mais cela exige, selon notre interlocuteur, une «démarche légale». Autrement dit, une décision réglementaire, puisque la vignette a été instaurée par une loi. Notre source nous confirme que la suspension de la taxe n'est pas à l'ordre du jour, mais que son report pour la fin du semestre ou la fin de l'année est très probable. Rappelons que cette taxe a été érigée en 2001 par l'Etat pour financer les caisses et les fonds destinés aux travaux d'aménagement et de réhabilitation des routes et des voies carrossables.