L'étude des dossiers des policiers révoqués ayant demandé la réintégration, au sein de l'institution, a bel et bien commencé, selon une source crédible. «Les dossiers seront traités au cas par cas et il n'y aura pas de réintégration collective sans étude préalable des dossiers des personnes concernées», ajoute la source. La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a mis en place une commission chargée de l'étude des dossiers. «Ne seront pas réintégrés les éléments impliqués dans des affaires répréhensibles si leur culpabilité est prouvée par la justice et condamnés au terme de procès», explique la source. Il est à noter que nombre parmi les policiers révoqués ont été poursuivis en justice pour des affaires diverses avant d'être innocentés au terme de procès, tenus il y a quelques années, sans avoir été réintégrés, jusqu'à présent. «Ceux-là ont le droit de réintégrer leur institution, leurs dossiers seront étudiés et satisfaits», nous dit-on. Pour rappel, environ des centaines de policiers ont tenu un rassemblement, devant le siège de la DGSN en mars dernier, demandant la réintégration à l'institution. Des représentants des policiers licenciés ont été reçus au cabinet du général-major Abdelghani El Hamel, directeur général de la sûreté nationale, et ont été informés que les sûretés de wilaya seront chargées de l'étude des dossiers au cas par cas, rappelle-t-on. Le cas des policiers qui ont quitté l'institution au cours des années 1990 reste posé. C'est le cas, par exemple, de policiers qui, blessés lors d'accrochages avec des terroristes, n'ont pas rejoint leurs postes après leur convalescence. Ce qui est considéré par la DGSN comme un «abandon de poste dans des moments difficiles». Certains parmi ces policiers estiment que «les blessures par balle nous ont empêchés de rependre le travail». «Nous sommes, aujourd'hui, sans emploi et dans l'incapacité de subvenir aux besoins des nôtres», selon un des policiers licenciés.