Plus de 300 ex-policiers révoqués des rangs de la Sûreté nationale, tous grades confondus, se sont rassemblés hier devant la direction générale de la Sûreté nationale à Alger pour revendiquer leur réintégration à leur poste de travail, et ce, pour la troisième fois depuis le début de cette année. Les policiers licenciés ont interpellé le général-major Hamel au sujet de leur situation “lamentable” après avoir été révoqués. “Les terroristes sont en train d'exiger des indemnités et leur réintégration dans leur poste, alors que nous, les ex-policiers, nous ne demandons que notre réintégration”. Ils disent qu'ils avaient sensiblement contribué à l'amélioration de la situation sécuritaire dans les années difficiles. Les protestataires ont considéré que leur licenciement, qui a touché près de 5 000 agents de police, tous grades confondus, a été abusif pour plusieurs cas. “On demande nous aussi l'amnistie !” Devant cette situation, deux délégués des protestataires ont été finalement reçus par des hauts cadres de la police où a eu lieu une réunion avec le chef du cabinet du DGSN, le SG et le directeur de la Police judiciaire, selon un des représentants ayant assisté à la réunion. “Les responsables de la police nous ont informés qu'un message a été envoyé à toutes les sûretés de wilaya pour étudier nos dossiers cas par cas”. Selon notre interlocuteur, la DGSN a mis en place une commission de suivi de ce dossier pour étudier les cas des fonctionnaires de police révoqués et qui n'ont pas été traduits devant la justice ainsi que les fonctionnaires relaxés par la justice et non réintégrés dans leur poste. Les policiers, qui ont démissionné lors des années de terrorisme, ne seront pas réintégrés, nous précise notre interlocuteur qui ajoute qu'“un haut responsable qui assistait à la réunion nous a déclaré que c'est inadmissible de réintégrer ces fonctionnaires qui ont abandonné leur mission lors des années difficiles qu'a traversées notre pays et au moment où on avait besoin d'eux”. Les protestataires divisés sur les revendications ont menacé d'observer un autre sit-in.