Les éléments des groupes de légitime défense (GLD) et les patriotes, en protestation, venus de plusieurs wilayas, ont occupé hier, pour la deuxième journée consécutive, la place des Martyrs, demandant la satisfaction de leurs revendications. Dans la journée d'hier, une délégation de GLD a été reçue, pour la troisième fois en moins d'un mois, au Parlement, où ils ont déposé leur plateforme de revendications. «Cette fois, nous avons exigé un accusé de réception du document que nous avons déposé», nous dira un des membres de la délégation. «Nous continuerons cependant à occuper la place jusqu'à la satisfaction de nos revendications», a-t-il ajouté. Une cinquantaine d'éléments des GLD et des patriotes ont passé la nuit de dimanche à lundi sur les lieux, a-t-on appris sur place. Un des protestataires prend la parole, utilisant un haut-parleur, s'adressant aux éléments des GLD et des patriotes présents sur les lieux. «Il y a des gens qui veulent marchander avec notre cause. Nous ne faisons pas de commerce. Nous n'appartenons à personne. Nous appartenons à la nation algérienne», dira-t-il. «Pas la peine de vous rappeler les sacrifices que nous avons consentis. Nous avons été au service du pays et nous sommes prêts à reprendre les armes pour lui», ajoute-t-il. «Nos revendications sont claires et légitimes. Nous souffrons depuis l'année 1995», lance-t-il, applaudi par éléments des GLD et des patriotes présents sur les lieux. «C'est vrai que les GLD et les patriotes sont deux corps distincts mais nos revendications sont les mêmes et sommes solidaires entre nous», dira-t-il. Ce qui a été apprécié par les contestataires. «Il faut que nous soyons organisés. Nous allons être reçus par de hauts responsables de l'Etat. Nous avons une lettre pour le président de la République», ajoute-t-il. Les éléments des GLD dénoncent le fait que depuis la constitution du corps, en 1995, ils n'ont perçu aucun salaire, ni qu'ils soient assurés à la sécurité sociale et que leur réintégration dans les postes qu'ils occupaient avant de prendre les armes «soit refusée». Les patriotes, quant à eux, s'insurgent contre le fait que nombreux parmi eux sont privés de la prime leur servant de salaire. Sept revendications sont exprimées par les deux corps, dont un statut particulier, une indemnisation financière et l'inscription à la sécurité sociale à partir de la date à laquelle ils ont pris les armes.