La grève des travailleurs de l'entreprise de gestion et services aéroportuaires (EGSA) de l'aéroport international Mohamed-Boudiaf entame sa deuxième semaine. Les négociations pour la reprise ont échoué et la délégation du ministère des Transports reconduite par M. Afane n'a pas pu convaincre les travailleurs de reprendre le service. Le collectif des travailleurs a collecté durant la journée d'hier les signatures pour la pétition en circulation avisant de la reconduction du mouvement de débrayage puisque les négociations avaient échoué et que les propositions émises par la tutelle ont été jugées insuffisantes. Il a été proposé une augmentation de 13% des salaires soit 1800 DA, chose que les travailleurs rejettent. Ils s'accrochent à l'augmentation citée dans leur convention collective et qui est de 20%. Le représentant du collectif indique que le directeur de l'entreprise s'est engagé à décrocher la différence soit les 7% restants. Pour le moment, les travailleurs ne semblent pas être convaincu et campent sur leur position. Il est à rappeler cependant que depuis une semaine, les activités au niveau de l'aéroport Mohamed Boudiaf sont perturbées dans la mesure où certaines fonctions essentielles des lieux relèvent des attributions de l'unité, à l'image de l'acheminement des voyageurs vers l'avion (bus) ou leur prise en charge à l'intérieur des appareils (catering). On apprend également que leurs collègues au niveau de l'aéroport de Annaba viennent d'entamer un mouvement de protestataion similaire en signe de solidarité avec leurs homologues de Constantine. Les contestataires soulèvent plusieurs points dans leur plateforme de revendications comme une augmentation de 100% des salaires, l'éloignement de la gestion de certains cadres dirigeants, mettre fin au recrutement contractuel de cadres. Le malaise persiste et risque de se propager à plusieurs autres aéroports.