Tout en dénonçant «les injustices que subissent les travailleurs», le Mouvement pour les droits et libertés (MDL) considère que le combat pour les droits sociaux est indissociable de celui pour les droits politiques. Dans une déclaration rendue publique à l'occasion de la fête internationale des travailleurs au moment où «l'Algérie est dans un contexte social en ébullition», le MDL, dont les porte-parole sont des transfuges du RCD et du FFS (Abdeslam Ali Rachedi, Tarik Mira, Ali Brahimi, Hamid Ouazar et Yasmina Si Abderrahmane) rend hommage «à toutes les organisations syndicales autonomes» et se «déclare solidaire de tous les travailleurs qui luttent pour leurs droits et libertés». Pour le MDL, «les maigres augmentations de salaires obtenues par les luttes et les sacrifices des travailleurs sont, hélas, immédiatement rattrapées par un processus inflationniste…» Un phénomène qui conduit «inexorablement à l'appauvrissement accéléré des classes moyennes, menacées de disparition, aggravant ainsi la fracture sociale». Dénonçant le détournement de la richesse du pays au profit des «réseaux de la corruption qui bénéficient d'une impunité totale», les rédacteurs de la déclaration accusent «le pouvoir qui n'a pas d'autre recours que le harcèlement judiciaire à l'encontre des syndicalistes et des syndicats autonomes, bafouant ainsi les libertés syndicales et l'idée même d'Etat de droit». Pour le MDL, «le combat pour les droits sociaux est indissociable de celui pour les droits politiques». Le combat pour les libertés individuelles et collectives et les droits de l'homme est pour ce mouvement «le meilleur rempart pour la protection des plus faibles».