L'association des expropriés dans le cadre de la réalisation du futur barrage de Souk N'Tleta, dans la commune de Tadmaït, 20 km à l'ouest de Tizi Ouzou, sont montés au créneau pour mettre en garde contre toute volonté de faire diversion. Réagissant à un communiqué de la wilaya où il est fait état que «des solutions ont été apportées en vue de la prise en charge des doléances des expropriés», le président de l'association, Mohamed Merabti, a tenu dans un communiqué à souligner que «rien n'est encore clair ; il ne faut pas se voiler la face par de tels procédés pour faire plaisir aus responsables supérieurs». «Il y a lieu de rester autour de la table de négociation afin de clore définitivement le dossier en suspens depuis des années». M. Merabti demande la reprise des réunions entre les services de la wilaya, l'ANBT (Agence Nationale des Barrages et Transferts), la direction de l'hydraulique ainsi que les domaines, pour régler une fois pour toutes ce problème. Par ailleurs, il a indiqué que le taux des indemnités contesté par les expropriés qui estiment que le prix de 1000 DA/m2 est en deçà de leurs attentes. Il préconise que «les terrains se trouvant dans des zones à forte habitation soient réévalués à titre individuel et traités différemment des autres terrains accidentés qu'ils soient agricoles ou non». Côté satisfaction, M. Merabti s'est félicité de la réévaluation des prix des arbres fruitiers dont celui de l'olivier, passé de 4000 à 30 000 DA. L'association interpelle les parties concernées par la prise en charge de ce dossier à continuer le travail déjà entamé «pour regagner le temps perdu pour la concrétisation des doléances soulevées», lit-on dans le document. Les expropriés, qui s'estiment déjà sacrifiés par l'interdiction qui leur a été faite depuis 1978 d'entreprendre le moindre investissement sur leurs terres ne veulent plus qu'une application pure et simple de la loi.