La loi sur les partis qui ne devrait pas subir une mue «profonde» à la faveur de sa révision prochaine n'a pas été appliquée avec rigueur. L'aveu est du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia qui affirme que si tel était le cas, 50% des partis existant actuellement seraient dissous. «50% des partis actuellement en activité disparaîtraient si l'on venait à appliquer la loi à la lettre», a avoué M. Ould Kablia précisant que ces derniers n'ont pas respecté la loi. Il a indiquera à ce propos, que sur les 24 partis agréés», plusieurs n'ont pas tenu d'assemblée générale ou de congrès depuis leur création, d'autres n'ont pas présenté des bilans moraux et financiers, sans compter le changement des responsables des partis et les mouvements de redressement qui touchent plusieurs formation. «La loi est une chose et la réalité en est une autre», a-t-il fait remarquer. S'agissant de l'agrément de nouveaux partis, le ministre de l'Intérieur a réaffirmé que le rejet des dossiers s'explique par le fait qu'ils ne remplissent pas les conditions requises. «Les dossiers étudiés jusqu'à présent ne remplissent pas toutes les conditions», a t-il dit, expliquant que la nouvelle loi sur les partis ne va pas subir de profonds changements et n'apportera rien de nouveau à ce propos. «Elle sera par contre précise à propos de la situation des personnes citées dans la charte pour la réconciliation nationale. Aucun agrément ne sera accordé à tout ceux qui ont été à l'origine de la fitna dans le pays ou ayant commis des actes criminels ou subversifs», a-t-il révélé, précisant que les dossiers d'agrément actuellement au niveau de son département ont été étudiés. «Certains ont essuyé des refus, alors que d'autres sont suspendus», a t-il dit, affirmant que depuis qu'il est à la tête du département de l'intérieur, aucune demande nouvelle n'a été enregistrée.