Des hélicoptères de combat français en coordination avec des appareils britanniques ont mené pour la première fois une attaque sur le territoire libyen dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé l'état-major des armées françaises. «L'opération a été menée sous commandement de l'Otan à partir du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre», selon Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées. Il a souligné qu'elle visait un site militaire libyen et qu'une vingtaine d'objectifs auraient été détruits dont une quinzaine de véhicules. L'entrée en action des hélicoptères d'attaque français et britanniques «permet d'augmenter encore la pression sur les forces pro-Kadhafi qui menacent toujours les populations civiles», a-t-il ajouté. Il s'agit pour les forces de la coalition d'un moyen d'action complémentaire du dispositif déjà déployé. La France et la Grande-Bretagne avaient annoncé en mai qu'elles mettaient leurs hélicoptères de combat à la disposition de l'Otan pour accentuer la pression sur le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. L'utilisation d'hélicoptères de combat permet à l'Otan de disposer d'une plus grande flexibilité pour repérer et attaquer les forces pro-Kadhafi qui cherchent à se cacher dans des zones résidentielles, a souligné l'Alliance atlantique samedi après avoir annoncé avoir eu recours dans la nuit à ces hélicoptères. «Des véhicules militaires, des équipements militaires et des forces libyennes ont notamment été pris pour cibles», a indiqué l'Otan dans un communiqué sans indiquer où ces frappes s'étaient produites. Selon la chaîne Sky News, des hélicoptères britanniques Apache, déployés sur le porte-hélicoptères HMS Ocean, ont participé aux frappes menées sur la ville de Brega, dans l'est de la Libye. Le général Charles Bouchard, commandant en chef de l'opération de l'Otan en Libye, a annoncé que cette première opération s'était soldée par un succès et qu'elle montrait les possibilités uniques offertes par les hélicoptères de combat. «Nous continuerons d'utiliser ces moyens à chaque endroit et à chaque fois que cela sera nécessaire», a-t-il dit.