Le déficit en matière de moyens de transport est le problème posé par les usagers des différentes lignes et directions dans la capitale. La ligne Grande Poste-Ben Aknoun ne fait pas exception. Pour atténuer la pression sur les moyens existants, ils réclament le renforcement de cette ligne par d'autres bus. Cette ligne est l'une des plus importantes de la capitale. Elle fait office de jonction entre ses hauteurs lointaines comme Chéraga, Staouéli et même Aïn Bénian et sa basse ville, et notamment la grande poste, au centre d'Alger. La position «stratégique» de cette ligne fait qu'elle est débordée et que les bus en service, en dépit de leur nombre, n'arrivent pas à satisfaire la forte demande. L'arrêt est noir de monde à longueur de journée et la situation ne fait que se compliquer aux heures de pointe. Cette «pénurie» a poussé les usagers à interpeller l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) à renforcer cette ligne par de nouveaux bus. Des citoyens rencontrés sur place témoignent que prendre un bus à partir de cet arrêt est un parcours du combattant. «Parfois on est obligé d'attendre plus d'une heure», nous a confié un usager habitué de la ligne. Sur place, c'est une véritable anarchie entre les conducteurs et les passagers. C'est une grande effervescence. Devant cet état de fait, les «voyageurs» n'ont qu'à s'armer de patience pour pouvoir monter à bord, une fois le bus arrivé. Là, c'est vraiment la débandade et la pression atteint son paroxysme. Bousculades, disputes et insultes, c'est le spectacle qui se dégage de l'énorme file de citoyens attendant de monter à bord. Pas tranquillement, mais il est fait recours à la force physique et seuls les plus forts sont les premiers à «gagner» une place assise. Sur ce chapitre c'est évidemment les jeunes qui sont les mieux servis, se permettant le luxe de réserver des places pour leurs amis. Ces comportements condamnables sont quotidiennement relevés mais sans que personne se soucie des personnes âgées, des femmes enceintes ou avec des bébés. Impuissants, elles n'ont d'autres choix que d'attendre et d'être patientes. Une fois à bord et le bus en route, les usagers se retrouvent «pressés» les uns contre les autres, ce qui engendre des querelles et des écarts de langage. C'est donc dans un grand vacarme et une ambiance électrique que le trajet s'effectue. Pour améliorer les conditions de transport, les usagers de cette ligne espèrent que l'Etusa se penchera sur le problème et renforcera, dans les meilleurs délais, cette ligne, l'une des plus sollicitées à Alger.