Finance islamique: hausse du total des dépôts bancaires à 794 mds de DA à fin juin 2024    Pêche: Badani réaffirme l'engagement de son secteur à améliorer les conditions socioprofessionnelles des pêcheurs    Annulation de deux accords commerciaux UE-Maroc: l'ALE salue une "décision historique"    Grand Prix International d'Ongola: Victoire de Oussama Abdallah Mimouni    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    Compétitions africaines interclubs: les représentants algériens fixés sur leurs adversaires en phase de poules lundi    CAN U20 (Qualifications/Zone UNAF): les Algériens entament leur stage de préparation à Alger    Les frappes sionistes samedi contre le Liban ont fait 23 martyrs    Les Français veulent destituer Emmanuel Macron    Le Washington Post confirme les dégâts importants infligés aux bases israéliennes par les missiles iraniens    Le premier hôtel Halal du Japon ouvre ses portes face au Mont Fuji    Renforcement et amélioration de l'AEP    Les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et l'impact sur le processus inflationniste    Un besoin financier existentiel pour le complexe militaro-industriel américain    Situation épidémiologique en amélioration    Un jeune à bord d'une moto fauché mortellement par une voiture à Mansourah    Plus de 400 capsules de psychotropes saisies, quatre arrestations    Les lauréats du concours national de récitation du Saint Coran honorés    Mondiaux juniors de judo : Abdeslam Belbelhout (-73 kg) éliminé au deuxième tour    Affaire Lassana Diarra-FIFA : «L'arrêt Diarra»    Le football creuse l'écart avec les saisons écoulées    Plus de 60 films en compétition    Des interprètes amateurs du chaâbi animent un concert    L'Algérie poursuivra sa marche avec détermination vers des perspectives prometteuses    L'appel à réviser l'accord de 1968, slogan politique d'une minorité extrémiste en France    Président de la République : nous restons attachés à la politique sociale de l'Etat    Révision de l'accord d'association Algérie-UE à partir de l'année prochaine    Instaurer un dialogue national sérieux pour immuniser l'Algérie    Festival international d'Oran du film arabe: le film "Youm" du réalisateur Bahreini Ahmed Akbar ouvre le concours des courts métrage    Lancement de la 2e grande campagne de nettoyage à Alger    Belmehdi met en exergue la portée du rayonnement des Ouléma algériens en Afrique et dans le monde    Recul du nombre de cas de paludisme à Tin Zaouatine    Mouloudji met en valeur les réalisations dans le domaine de l'industrie cinématographique    Situation et mutations géopolitiques dans les zones d'intérêt commun examinées    La composition, l'organisation et le fonctionnement, fixés    Une délégation du Conseil de la nation participe à la 4e partie de la session ordinaire 2024    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les cliniques privées sous le microscope
Des contrôles inopinés intensifiés
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 06 - 2011

Pratiques illégales, absence des règles d'incinération des déchets médicaux, non-respect des normes, coûts excessifs, erreurs médicales, transfert des malades des hôpitaux publics vers des établissements privés sous la pression des chirurgiens pratiquant pour le compte de ces cliniques et beaucoup d'autres infractions relevées à chaque inspection du ministère de la santé.
«Les contrôles relatifs aux activités des cliniques privées seront intensifiés», telle est la décision de la tutelle suite aux nombreux rapports effectués par les précédentes campagnes, notamment celle lancée au mois de novembre dernier et qui s'est soldée par la fermeture de pas moins de 150 cliniques à travers tout le territoire et des avertissements à l'encontre d'une soixantaine d'autres.
Les walis auraient été sensibilisés à cette question de vérification des prestations au niveau de ces établissements. L'enquête ouverte par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a ressorti plusieurs infractions du cahier des charges définissant les activités de ces établissements. Les infractions les plus courantes sont liées au non-respect des règles d'incinération des déchets médicaux, ce qui constitue une menace pour la santé publique.
«La libération du secteur ne doit pas se faire au détriment du malade», c'est ce qu'affirment tous les protagonistes de la santé, mais l'arrivée des cliniques privées, même si elle a contribué énormément à résoudre plusieurs problèmes de prise en charge médicales des malades,
a été source d'autres maux, d'où la normalisation qui s'impose car une clinique ou un cabinet privé doivent répondre à un certain nombre de critères, non seulement en matière de structures, mais surtout en matière de personnels. Les patients commencent à se plaindre des prestations de certaines cliniques.
Ils y subissent des interventions chirurgicales et se retrouvent avec des complications. De nombreux employés des structures hospitalières publiques critiquent sévèrement les cliniques privées pour leur «laisser-aller», leur «insouciance», leur «incompétence» et… leur «fuite des responsabilités», selon les personnels médical et paramédical, appelés à «réparer les dégâts».
Dans la réalité, une clinique privée est toujours greffée sur un établissement public, pour des raisons pas toujours avouables : des médecins hospitaliers publics à plein temps vont bosser en douce à la clinique d'à côté. Ce qui est étonnant aussi, ces mêmes médecins trouvent la parade de conseiller aux familles de faire transférer leurs malades dans les hôpitaux privés après un diagnostic faussement établi et avec carte de visite à la main.
Aucun contrôle sur la tarification
«Les tarifications d'hospitalisation dans les établissements privés sont les plus exorbitantes et ne peuvent être réglées que par une catégorie de couche sociale aisée», témoigne un malade rencontré au service des urgences du CHU de Constantine. Ce même malade avoue également que «les plus aisés se soignent gratuitement dans le secteur public par connivence et les plus démunis ne trouvent que le privé pour se soigner».
Le décret exécutif n° 07-321 du 22 octobre 2007 portant organisation et fonctionnement des établissements hospitaliers privés ne fait aucune allusion à la tarification des cliniques privées laissées libres.
On attend toujours la «rationalisation et la maîtrise des tarifs des prestations effectuées dans les établissements de santé privés» annoncée depuis 2008 concernant les tarifs des prestations effectuées dans les établissements de santé privés
qui peuvent faire l'objet de plafonnements selon des modalités fixées par voie réglementaire. Autrement dit, le gouvernement fixera par voie réglementaire les plafonds des tarifs pratiqués par les établissements de santé privés dont essentiellement les cliniques privées.
Des erreurs parfois mortelles
L'ampleur exacte du phénomène des erreurs médicales est très mal connue en l'absence de statistiques fiables ainsi que de textes judiciaires. Cependant, les exemples sont légion : à rappeler l'affaire du bébé mort dans une clinique d'ophtalmologie à Constantine et dont les parents mènent depuis 2008 une bataille juridique sans merci.
D'autres personnes sont victimes de négligence et la première spécialité pointée du doigt est la gényco. 90% des accouchements opérés au niveau des cliniques se font par césarienne à cause notamment de la différence de tarif. 18 000Da pour un accouchement normal et 50 000 Da pour une césarienne.
Le nombre de plaintes qui aboutissent au niveau de la justice ne reflète pas toute la réalité, mais il est en constante augmentation ces dernières années. Depuis le début de l'année 2011, pas moins de 200 plaintes ont été déposées.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.