Plusieurs jeunes résidents dans la commune de Staouéli poursuivent leur mouvement de contestation. Ils passent la nuit, depuis plus d'une semaine, devant le siège de l'APC. Ils exigent l'attribution des 690 logements sociaux-participatifs (LSP) attribués par la commune en 2008. Plusieurs pancartes sont affichées sur la façade du siège où les jeunes ont mentionné leurs revendications. «Nous voulons de l'emploi», «Où sont passés nos logements ?», «Des habitants lésés, notre commune n'est pas soumise à la vente», indiquent-ils dans ces écrits. Les habitants de Staouéli estiment qu'ils ont beaucoup patienté sans pour autant voir le bout du tunnel. Ils ont tenu plusieurs actions de protestation avant de décider de camper devant l'APC jusqu'à ce que les autorités répondent favorablement à leurs revendications. «Nous avons tenu un sit-in devant la direction du logement de la wilaya. Ils nous ont assuré qu'une solution allait être trouvée dans les meilleurs délais. Nous n'avons rien vu après plusieurs semaines de la prise de cet engagement», affirment-ils. Au début de la semaine dernière, ils se sont dirigés vers l'APC pour connaître la suite de leur requête. «Nous étions déçus de savoir que rien n'a été fait et nul n'a tenu à ses engagements», disent-ils. Ils ont assiégé la commune durant deux jours avant de décider de durcir le mouvement en occupant la rue. Du côté des élus, Toufik Harrag, président de l'APC, affirme qu'il avait tenu une réunion avec le wali délégué de Zéralda, le DG de l'OPGI et les entrepreneurs chargés de la réalisation de ce programme après le dernier rassemblement des bénéficiaires devant la direction de logement. «Un engagement a été pris pour convoquer les bénéficiaires dans les plus brefs délais afin d'achever les enquêtes sur la situation des acquéreurs. Nous nous sommes rendu compte que ce travail n'a pas été finalisé. Ce qui a provoqué l'ire des citoyens», affirme M. Harrag. Le quota de logements attribué à cette localité est éparpillé sur trois sites : lotissement Khiati, les abattoirs, et Mimosa. Le P/APC assure qu'il a transmis une liste des bénéficiaires en 2008 à la wilaya déléguée avec une liste additionnelle mais aucune suite n'a été donnée à ce sujet. La forte pression exercée par les citoyens sur l'APC a poussé l'exécutif communal à geler son activité au sein de l'assemblée. «Les élus estiment qu'ils sont inutiles. Ils exigent, à travers cette action, une prise en charge sérieuse de ce dossier», dira M. Harrag. Le premier magistrat de la commune notera que le problème du logement est récurrent dans cette localité qui n'a pas vu l'attribution d'un quota de logements sociaux depuis les années 1980. Même situation pour le logement social-participatif et il ne trouve aucune explication au retard enregistré dans la distribution vu que les travaux sont achevés à plus de 90%.