Les familles des 17 marins algériens, pris en otages par les pirates somaliens qui ont détourné le vraquier MV Blida, depuis le 1er janvier 2011 sont en colère. Les familles des marins en otage ont indiqué que le directeur général de l'IBC, une filiale du groupe Cnan et propriétaire du navire, leur a affirmé que les otages seront libres avant le mois de Ramadhan. Le père d'un otage a souligné dans un état de détresse : «Nos espoirs de les voir revenir sains et saufs à la maison s'amenuisent de jour en jour. On n'entend que des paroles et promesses qui ne mènent nulle part. On a perdu patience et on ne sait plus où nous diriger.» L'épouse d'un des marins pris en otage ajoute : «On a observé des sit-in et on a sollicité toutes les parties, malheureusement, on n'a eu que des réponses furtives.» Un autre homme a affirmé : «On ne peut plus supporter cette situation. On entend par le biais des citoyens et des médias que nos familles se trouvent dans un état lamentable et quand on vient à l'IBC, le DG nous assure qu'ils sont en bonne santé, précisant que certes, ‘leur moral est à plat mais qu'ils vont bientôt connaître leur libération'.» De son côté, le DG de l'IBC, actuellement en congé, a tenu à se présenter, jeudi à la direction pour recevoir les familles. Il a déclaré que «les otages sont amoindris psychologiquement. Ils sont à bout de nerfs, angoissés et en détresse. Leurs conditions de détention sont très difficiles, mais ils sont sains et saufs. Leur carrière de marin les a conditionnés à l'isolement, l'éloignement. Seulement, le facteur temps est déterminant». Le DG a ajouté qu'il est près à recevoir les familles «même durant son congé» afin de les rassurer et être avec eux. Par ailleurs, les proches des otages commencent à perdre espoir concernant les 17 Algériens. Pour eux, la patience a des limites, car ils ont trop attendu sans recevoir d'information sérieuse concernant leur libération. Les familles des 17 marins algériens otages ont indiqué, hier, que «si d'ici la semaine prochaine, précisément, avant l'arrivée du mois sacré, ilsvne sont pas libérés et si on ne reçoit pas de bonne nouvelle de leur situation, on va organiser un autre sit-in devant le ministère des Transports. On ne quittera pas les lieux jusqu'à obtention d'une réponse convaincante».