Les habitants du village Ihdhikaouène, dans la commune de Ouaguenoun, localité située à une vingtaine de kilomètres au nord de Tizi ouzou, sont toujours en colère. La raison ? Depuis plusieurs mois, les villageois n'ont pas reçu une goutte d'eau dans leurs robinets Toutes les actions de protestation, notamment celle menée de concert avec un autre village de la même localité, à savoir Taouinine, n'ont rien donné. C'est pourquoi, la fin de la semaine dernière, les habitants de ce village dont le nombre avoisine le millier, ont observé un autre si-tin devant le siège de la daïra de Ouaguenoun , pour protester contre la grave pénurie qui touche le village en matière d'alimentation en eau potable. Des représentants des protestataires ont été reçus par le chef de daïra qui a promis d'intervenir et de prendre des mesures en leur faveur. Seulement, ces derniers, du moins pour certains, ne croient pas trop à toutes ces promesses. Celles qui leur ont été faites dans ce sens par les responsables locaux n'ont pas été suivies d'effet. Le village Ihdhikaouène, situé à environ 7 kilomètres en amont du chef-lieu communal, est livré à lui-même. Le PPDRI, dont il a bénéficié depuis des années, n'est pas encore lancé à ce jour. Quant à la pénurie d'eau, c'est peut-être la plus grave qui le marque surtout qu'elle a été accentuée par la mise à l'arrêt de trois forages au niveau des champs captants du Sébaou qui alimentent la station de pompage d'Aït Aissa Mimoun qui, à son tour, dessert la commune de Ouaguenoun et celle de Boudjima, un peu plus au nord. Non loin d'Ihdhikaouène, un autre village, celui de Taouinine est aussi marqué par la pénurie d'eau. Les villageois n'ont guère le choix que de se rabattre sur les sources, les fontaines et les puits pour s'approvisionner en eau potable, ce liquide qui hante les esprits des ménagères des mois durant. Au fil des jours et des semaines, la pénurie s'aggrave. Entretemps la colère couve.